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Grande-Bretagne: trois femmes retrouvent la liberté après 30 ans d'esclavage

Le couple sexagénaire soupçonné d'avoir retenu trois femmes en captivité durant trente ans en Grande-Bretagne a été libéré sous caution jusqu'en janvier prochain. Scotland Yard a précisé qu'elle attendait des informations complémentaires pour ces personnes qui ne sont pas de nationalité britannique.

22 nov. 2013, 06:58
Trois femmes ont été libérées après avoir été retenues comme esclaves pendant plus de trente ans dans le sud de Londres. Scotland Yard a arrêté un couple de sexagénaires jeudi à l'aube et l'a libéré sous caution, a souligné le détective Kevin Hyland de Scotland Yard.

Trois femmes profondément traumatisées ont été libérées après avoir été retenues comme esclaves pendant plus de trente ans dans une banale maison du sud de Londres. Scotland Yard a arrêté un couple de sexagénaires jeudi à l'aube et l'a libéré sous caution dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le couple, âgé de 67 ans, qui n'est pas de nationalité britannique, a été libéré sous caution jusqu'en janvier prochain dans l'attente d'informations complémentaires, a précisé Scotland Yard dans un communiqué. Ils sont soupçonnés de travail forcé et d'esclavagisme, selon la police.

"On a eu des cas d'esclavage où des gens ont été retenus contre leur gré pendant dix ans, mais jamais rien d'une telle ampleur", a souligné le détective Kevin Hyland après l'annonce de la libération d'une Malaisienne de 69 ans, d'une Irlandaise de 57 ans et d'une Britannique de 30 ans.

Personnes très traumatisées

Les arrestations des deux sexagénaires ont eu lieu jeudi à 7h30 du matin mais les trois femmes avaient été libérées dès "le 25 octobre", a précisé la police en fin d'après-midi à l'AFP."Il y a eu un délai jusqu'aux arrestations parce qu'on a dû prendre le temps pour travailler avec des personnes très traumatisées et parce qu'il était très difficile d'établir les faits".

"On est sûr que toutes les trois se sont trouvées dans cette situation pendant trente ans au moins. On pense que la plus jeune n'a jamais été en contact avec le monde extérieur", a ajouté Kevin Hyland. Il n'était pas en mesure de confirmer si la plus jeune des trois victimes était née en captivité.

Sorties par leurs propres moyens

"Les dames étaient totalement terrifiées par ces gens", a rapporté Aneeta Prem, fondatrice de Freedom Charity. L'association de lutte contre l'esclavage et les mariages forcés a alerté la police en octobre dernier, et a travaillé avec les autorités.

Aneeta Prem a précisé que les trois femmes, qui ont pu sortir de la maison par leurs propres moyens, n'avaient, semble-t-il, pas été victimes de violences sexuelles. Elle pense cependant qu'elles ont subi des sévices physiques.

L'association avait été directement contactée par l'une des victimes après que celle-ci a regardé un reportage sur les activités de Freedom Charity. Freedom Charity a été en contact avec la victime par téléphone pendant une semaine pour gagner sa confiance, avant d'alerter la police.

Peu d'indices

"Cela a été le catalyseur qui a conduit l'une des victimes à appeler au secours et qui a permis en définitive de les sauver", a souligné le détective Kevin Hyland.

L'enquêteur a ajouté que la police ne connaissait pas grand-chose à ce stade des conditions dans lesquelles vivaient les trois recluses, toujours trop traumatisées pour donner davantage de détails.

"Il semblerait qu'elles vivaient sous une forme de liberté contrôlée, mais nous sommes encore en train d'évaluer le degré de cette liberté. Leur existence a été fortement entravée et elles ont passé l'essentiel de leur temps dans la maison", a explique le détective.

Cela défie l'imagination

"Cela défie l'imagination, c'est impossible d'imaginer qu'une chose pareille puisse arriver en Grande-Bretagne, à Londres, en 2013", s'est émue Aneeta Prem. "Heureusement, elle a vu cette émission et était suffisamment confiante pour décrocher le téléphone", a encore déclaré Aneeta Prem.

"Je ne pense pas que les voisins savaient quoi que ce soit. C'était juste une maison ordinaire dans une rue ordinaire", à Lambeth, dans le sud de Londres, a dit Mme Prem.

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