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Grande-Bretagne: une faculté interdite d'enseigner à des étudiants étrangers

La London Metropolitan University s'est vu retirer son permis de parrainer des étudiants extra-communautaires. 2000 étudiants pourraient être expulsés du pays.

31 août 2012, 07:02
Students follow professor Dr. Thomas Berndt's lecture on controlling and accounting in the big auditorium "Audimax" at the University of St. Gallen (HSG) in St. Gallen, Switzerland, pictured on March 1, 2010. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Studierende folgen den Ausfuehrungen von Professor Dr. Thomas Berndt waehrend seiner Vorlesung zum Thema "Controlling und Rechnungslegung", aufgenommen am 1. Maerz 2010 im grossen Hoersaal "Audimax" der Universitaet St. Gallen (HSG) in St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les autorités britanniques ont retiré à une université londonienne le droit de parrainer le visa d'étudiants extra-communautaires, a-t-on appris jeudi de source officielle. Cette décision pourrait se traduire par l'expulsion de plus de 2000 étudiants.

"La London Metropolitan University (London Met) s'est vu retirer son permis de parrainer des étudiants extra-communautaires, après n'avoir pas résolu des défaillances graves (...) constatées par l'organisme de surveillance des frontières (UKBA) il y a six mois", a déclaré un porte-parole de UKBA.

"Un quart d'étudiants pris au hasard (dans cette université) étudiaient alors qu'ils n'avaient pas le droit de rester dans ce pays", a expliqué le secrétaire d'Etat à l'Immigration, Damian Green, sur la BBC. "Si des étudiants viennent ici (dans cette université) pour échapper aux contrôles d'immigration, eh bien ils ont tort", a-t-il ajouté.

La révocation de la licence de la London Met pourrait se traduire par l'expulsion de plus de 2000 étudiants non citoyens de pays de l'Union européenne dans les 60 jours à moins qu'ils ne trouvent un autre sponsor, a affirmé le syndicat étudiant britannique NUS.

En signe de protestation, des dizaines d'étudiants de cette université se sont assis jeudi en silence devant le portail barrant l'entrée à Downing Street, où se trouve le bureau du Premier ministre David Cameron.

Ils ont été délogés par la police avant de s'installer de l'autre côté de la rue. La bouche bâillonnée avec de la bande adhésive, ils brandissaient des panneaux où il était écrit notamment "Les étudiants étrangers ne sont pas les bienvenus ici".

Dernier recours

Le président des Universités du Royaume-Uni, Eric Thomas, a regretté la décision des autorités britanniques. Il a estimé qu'il y "avait d'autres solutions pour répondre aux inquiétudes de UKBA et que le retrait de la licence aurait dû être le dernier recours".

Le secrétaire d'Etat chargé des Universités, David Willetts, a annoncé la mise en place d'une équipe chargée de venir en aide aux étudiants concernés. "Il est important que les vrais étudiants qui sont affectés alors qu'ils n'ont rien commis de répréhensible reçoivent des conseils et une aide rapide, y compris si nécessaire pour trouver d'autres institutions où ils pourraient étudier", a-t-il dit.

Quelque 298'000 étudiants extra-communautaires suivaient un enseignement au Royaume-Uni pendant l'année 2010-2011, selon des chiffres officiels. Le gouvernement s'est engagé à réduire le solde migratoire à moins de 100'000 d'ici 2015, en faisant notamment la chasse aux "faux étudiants" et aux mariages blancs.

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