Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Grande manifestation contre l'austérité à Londres

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans le centre de Londres pour dénoncer les mesures d'austérité de David Cameron.

20 oct. 2012, 19:10
Cette manifestation s'est déroulée au lendemain de la démission du ministre Andrew Mitchell, accusé d'avoir traité de "prolo" un policier en faction à Downing Street, la résidence du Premier ministre.

Sous un gris ciel d'automne, dans un bruyant concert de sifflets et de cornes de brume, les manifestants sont passés devant le Parlement de Westminter, précédé d'une grande banderole proclamant: "l'austérité, ça ne marche pas" avant de gagner Hyde Park. Selon les organisateurs, les manifestants étaient 150'000.

Cette manifestation s'est déroulée au lendemain de la démission du ministre Andrew Mitchell, accusé d'avoir traité de "prolo" un policier en faction à Downing Street, la résidence du Premier ministre.
 
Cette affaire touche le "Chief Whip" chargé de faire respecter la discipline du Parti conservateur par ses élus au Parlement et faisait la "une" samedi des journaux britanniques qui ne ménagent pas leurs critiques envers le gouvernement.
 
Autre affaire qui laisserait à penser que les "Tories" au pouvoir se croient au-dessus des lois, le ministre des Finances George Osborne a été surpris alors qu'il voyageait en première classe dans un train avec un billet de seconde. "Pour qui se prennent-ils ?", s'interrogeait ainsi le "Daily Mail".
 
Infirmières, ambulanciers, bibliothécaires et agents d'entretien figuraient parmi les dizaines de milliers de personnes attendues à Hyde Park. Des manifestations ont également eu lieu à Belfast et à Glasgow.
 
"L'austérité, ça ne marche pas"
 
Les dirigeants syndicaux comptent sur le succès de ces rassemblements pour faire pression sur M. Cameron et dénoncer la faillite, selon eux, de la politique économique de son gouvernement.
 
"L'austérité, ça ne marche pas. Ce sont les plus pauvres et les plus vulnérables qu'on assomme", a dénoncé dans son discours Brendan Barber, secrétaire général du Trades Union Congress (TUC), confédération qui réunit 54 syndicats.
 
"Les ministres nous disent que si on accepte de souffrir, la reprise sera au rendez-vous. Au lieu de cela, nous sommes enlisés dans la récession", a-t-il ajouté.
 
Le chef du parti travailliste, Ed Miliband, a également pris la parole, tirant à boulets rouges sur David Cameron, "un Premier ministre faible et qui ne sait rien de rien".
 
"Andrew Mitchell a peut-être démissionné mais il y a vraiment une culture de classe dans ce gouvernement qui baisse les impôts pour les millionnaires et les augmente pour les familles ordinaires", a-t-il dit.
 
Décisions "douloureuses" attendues
 
Le gouvernement de coalition qui réunit conservateurs et libéraux a répondu à certaines demandes du Parti travailliste et des syndicats en faveur de la croissance en favorisant notamment les prêts aux entreprises. Mais David Cameron a annoncé que les Britanniques devaient s'attendre à de nouvelles "décisions douloureuses".
 
Les économistes anticipent de mauvaises prévisions de croissance en décembre qui pourraient contraindre le cabinet de coalition à prolonger les réductions de dépenses publiques bien au-delà des élections de 2015.
 
En mars, le Bureau pour la responsabilité budgétaire (OBR) prévoyait une croissance de 0,8% du PIB britannique en 2012. Mais le Fonds monétaire international (FMI) et la plupart des économistes estiment que l'économie britannique tombera en récession en 2012, après trois trimestres de contraction depuis la fin 2011.
Votre publicité ici avec IMPACT_medias