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Grande manifestation pour l'emploi à Rome

Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans le centre de Rome à l'appel de la CGIL, la principale confédération syndicale d'Italie. Ils dénonçaient les suppressions d'emplois, les fermetures d'usines et la politique d'austérité menée par le gouvernement de Mario Monti.

20 oct. 2012, 20:20
Des centaines d'Italiens ont protesté contre la politique d'austérité du premier ministre Mario Monti.

Des employés de tous les secteurs de l'industrie se sont massés devant la basilique Saint-Jean de Latran en tenant à la main des ballons rouges et en brandissant des banderoles où on lisait notamment «Monti, va t'en !».


Ce rassemblement, très coloré avec des dizaines de manifestants qui brandissaient des ballons ou des drapeaux aux couleurs de la Cgil (gauche), réunissait des professions très diverses : des métallos aux ouvriers de la construction en passant par des artisans derrière le slogan : «le travail avant tout».

Sur son site internet, la CGIL demande au gouvernement de prendre des mesures pour l'investissement et l'emploi, notamment en faveur des jeunes et des femmes.

«La rigueur est un échec»

«Il n'y avait pas besoin de faire un gouvernement de professeurs. Si c'était pour ce résultat, pas la peine», a lancé la cheffe de la Cgil, Susanna Camusso. «La politique d'austérité et de rigueur (du gouvernement Monti, ndlr) non seulement est un échec mais c'est la grande coupable des difficultés de ce pays», a-t-elle ajouté.

Selon elle, «en Italie on a préféré investir dans la finance plutôt que dans la production et l'industrie». Mme Camusso a appelé à «combattre» une politique «qui génère un appauvrissement progressif du pays et parce qu'on ne peut pas dire à deux générations d'Italiens que leur avenir c'est la précarité».

«Nous redescendrons dans les rues le 14 novembre avec tous les syndicats européens», a promis la cheffe de la Cgil, à la fin de son discours. «Nous ne nous résignons pas, il faut changer ce pays», a-t-elle dit, en appelant les deux autres grandes centrales syndicales italiennes, la Cisl et la Uil à rejoindre la Cgil lors de la manifestation européenne.

Pendant le rassemblement, le chef de la Fiom, branche métallurgie de la Cgil, Maurizio Landini, a rappelé que cette catégorie a prévu une grève nationale le 16 novembre. «Les politiques du gouvernement ne sont pas acceptées par les travailleurs et les grèves servent à unifier la lutte et à défendre la démocratie», a-t-il expliqué. 
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