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Grenoble va remplacer les panneaux publicitaires par des arbres

La municipalité de Grenoble a décidé de bannir les panneaux publicitaires dans ses rues, pour les remplacer notamment par des arbres. C'est là une promesse de campagne et une première en Europe, mise en place par le nouveau maire écologiste Eric Piolle.

23 nov. 2014, 19:06
Place à la verdure dans la cité iséroise !

La mairie a décidé de ne pas reconduire son contrat avec le groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux. Elle a "fait le choix de libérer l'espace public de la publicité en développant les espaces d'expression publique et ne lance pas de nouvel appel d'offre pour de l'affichage publicitaire", écrit-elle dans un dossier de presse publié dimanche.

Entre janvier et avril 2015, 326 panneaux publicitaires seront ainsi déboulonnés. Au total, 2'051 mètres carrés de panneaux publicitaires disparaîtront définitivement de l'espace public grenoblois. Les espaces sur les abribus ne sont en revanche pas concernés dans l'immédiat, faisant l'objet d'un contrat distinct.

50 jeunes arbres

A la place des panneaux démontés, la métropole rhône-alpine de 160'000 habitants promet de planter "une cinquantaine de jeunes arbres avant le printemps".

A partir de janvier, la municipalité devrait rencontrer les acteurs locaux (associations, acteurs culturels) pour "convenir avec eux des meilleurs lieux d'implantation du futur dispositif" consacré à l'affichage libre, culturel et municipal. Ces nouveaux affichages seront de dimensions plus petites "non plus à la seule attention des automobilistes, mais aussi à celle des piétons", indique Lucille Lheureux, adjointe en charge des espaces publics de Grenoble.

Selon elle, les panneaux publicitaires constituent "un modèle obsolète et en bout de course qui ne correspond plus aux attentes des habitants, qui souhaitent se réapproprier l'espace public". Autre avantage, la pression publicitaire des "grands groupes", qui eux seuls peuvent s'offrir ces coûteuses campagnes d'affichage, disparaîtra au profit des commerces de proximité, selon elle.

Manque à gagner

Avec la fin de ce contrat, "la ville se prive de six millions de redevances sur 10 ans", soit 600'000 euros par an. "Et elle prive aussi ses habitants d'un service d'information, puisque la moitié des panneaux servaient à de l'affichage de la municipalité", a regretté dimanche un responsable de JCDecaux, Albert Asseraf.

Des chiffres contestés par la mairie: "en raison de l'effondrement des recettes publicitaires traditionnelles, avec la concurrence notamment d'Internet, la redevance à laquelle on pouvait s'attendre, en cas de nouveau contrat, n'était que 150'000 euros, et non plus de 600'000 euros comme c'était le cas entre 2004 et 2014", assure Lucille Lheureux.

Un montant que la mairie a "déjà économisé sur les frais de protocole et la baisse des indemnités des élus. Le pas était donc bien facile à franchir !", ajoute cette dernière.

Seul précédent connu à ce jour, la ville de São Paulo, qui avait décidé en 2007 d'interdire la publicité sur ses murs, avant de faire machine arrière. La métropole brésilienne a depuis réintroduit l'affichage en signant en 2012 un contrat avec JCDecaux pour la mise en place de 1'000 horloges qui doivent donner aux citadins l'heure, la température, la qualité de l'air et des informations municipales.

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