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Guantanamo: des détenus emprisonnés des années sur de simples rumeurs

L'ONG Afghanistan Analysts Network pointe du doigt la prison de Guantanamo pour y avoir détenu huit de ses ressortissants sur de simples rumeurs. Six ont été livrés aux autorités américaines par les armées pakistanaise ou afghane et deux ont été arrêtés sur la base de renseignements obtenus auprès d'indicateurs.

03 nov. 2016, 07:36
Parmi ces huit Afghans, certains sont encore détenus, alors que d'autres ont été transférés aux Emirats arabes unis.

Huit Afghans ont été détenus pendant des années à Guantanamo alors que les éléments à charge étaient fragiles, imaginaires ou provenaient de rumeurs, a affirmé jeudi une ONG. Ils comptent parmi les Afghans restés le plus longtemps prisonniers dans la base américaine. Certains y sont encore détenus, alors que d'autres ont récemment été transférés aux Emirats arabes unis. L'armée américaine n'a pas été en mesure d'étayer la moindre des accusations portées contre eux, selon l'AAN, l'Afghanistan Analysts Network, une organisation à but non lucratif.

Ces cas mettent en lumière les dangers de la détention arbitraire, une pratique susceptible d'aboutir à des erreurs judiciaires, dit l'AAN dans un rapport intitulé "Kafka à Cuba". "Examiner le régime de détention américain à travers le prisme de la leçon afghane de Guantanamo soulève des questions sur l'efficacité du renseignement et de la justice américains", poursuit le rapport.

Vendeur de fleurs, concierge et épicier

Parmi les huit détenus en question figurent un vendeur de fleurs en plastique, un concierge et un épicier, accusés d'appartenir au réseau terroriste Al-Qaïda, d'être un financier des talibans ou encore d'appartenir à une cellule d'artificiers d'Al-Qaïda. Le rapport souligne qu'aucun des huit hommes n'a été capturé sur le champ de bataille. Six ont été livrés à l'armée américaine par les armées pakistanaise ou afghane et deux ont été arrêtés sur la base de renseignements obtenus auprès d'indicateurs.

 

 

Les documents de l'accusation reposaient sur "des rumeurs, des preuves secrètes, des traductions erronées, des erreurs factuelles grossières et des témoignages obtenus sous la contrainte et la torture", selon l'AAN.

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