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Incendie d'un foyer pour jeunes au Guatemala: le bilan s'alourdit à 31 adolescentes décédées

Au Guatemala, au moins trente et une adolescentes ont été tués dans l'incendie d'un foyer d'accueil. Le bâtiment, construit pour 400 résidents, était habité par 800 personnes. La structure est accusée d'abus sexuels et de mauvais traitements.

09 mars 2017, 07:56
/ Màj. le 09 mars 2017 à 16:15
Les veillées de prière ont déjà commencé.

Un foyer d'accueil pour mineurs au Guatemala a été le théâtre mercredi d'une nouvelle tragédie avec un incendie ayant causé la mort de 31 adolescentes âgées de 14 à 17 ans. Il est accusé de mauvais traitements et d'abus sexuels.

Un précédent bilan des autorités faisait état de la mort de 22 adolescentes, âgées entre 14 et 17 ans, mais sept autres ont succombé à leurs brûlures, selon les hôpitaux San Juan de Dios et Roosevelt. Dix-neuf adolescentes sont mortes sur les lieux du sinistre, dont 17 calcinées. L'incendie a également fait une trentaine de blessés, dont plusieurs dans un état critique.

Le feu s'est déclaré dans l'aile réservée aux filles du foyer Seguro Virgen de la Asuncion, situé à San José Pinula, à une vingtaine de kilomètres à l'est de la capitale Guatemala.

Causes inconnues

"On ne connaît pas pour l'instant" les causes du sinistre, a indiqué le porte-parole des pompiers volontaires, Mario Cruz. Trois jours de deuil national ont été décrétés par le président Jimmy Morales qui, dans un bref message télévisé, a annoncé avoir ordonné le limogeage du directeur du foyer.

Selon la presse locale, mardi soir les mineurs du foyer avaient manifesté pour dénoncer la mauvaise alimentation et les abus physiques dont ils disent être les victimes dans l'institution. Mercredi matin, ils avaient à nouveau protesté, avant que l'incendie ne se déclenche.

Ce foyer ouvert en 2006 accueille, sur décisions de justice, des enfants et adolescents mineurs victimes de violences familiales ou vivant auparavant dans la rue.

Selon des chiffres officiels, il a une capacité d'accueil de 400 mineurs, mais la presse locale assure qu'il en héberge actuellement environ 800.

Bombe à retardement

"C'était une bombe à retardement, il fallait s'attendre" à une telle tragédie, a confié Angel Cardenas, ancien employé de l'administration du foyer, dénonçant un climat de violence quotidien dans le centre.

La procureure chargée des droits humains et de l'enfance, Hilda Morales, a annoncé qu'elle exigerait la fermeture de l'établissement. "Nous allons identifier les responsabilités administratives et pénales de ses dirigeants, car ils ont failli à leur mandat", a-t-elle ajouté.

Le foyer, qui dépend du secrétariat du Bien-être social de la présidence guatémaltèque, a déjà été touché par plusieurs scandales, notamment des dénonciations de mauvais traitements et de nombreuses fugues.

Le Fonds de l'ONUpour l'enfance (Unicef) a déploré ce drame. Le chargé de l'enfance auprès du procureur général de la Nation (PGN), Harold Flores a lui expliqué que plusieurs plaintes avaient été déposées depuis 2016 après des évasions d'adolescents affirmant avoir été violés. Il a annoncé l'ouverture d'une enquête

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