"Ce crime a été commis en France par la France", écrit François Hollande, en introduction d'un livret publié par la présidence à l'occasion de la commémoration dimanche matin de cette rafle, il y a 70 ans, et distribué à la presse et aux personnalités assistant à la cérémonie sur les lieux du Vélodrome d'hiver, dans le XVe arrondissement de Paris.
Au total, 13'152 Juifs furent arrêtés ces jours-là, la plupart d'entre eux parqués dans le Vélodrome d'hiver (démoli en 1959), avant d'être envoyés vers les camps de la mort nazis.
L'actuel chef de l'Etat français se démarque lui de son ancien mentor, l'ex-président François Mitterrand, qui considérait que la France ne pouvait être mise en cause dans la déportation des Juifs puisque, selon lui, durant l'occupation allemande, seule une France était légitime, celle de la France libre.
Hommage pour Chirac
Le socialiste Mitterrand restait sur cette question fidèle à ce que pensait le Général Charles De Gaulle.
Il faudra attendre 1995 et l'élection de Jacques Chirac, pourtant gaulliste convaincu, pour qu'un président reconnaisse la responsabilité de la France. François Hollande a d'ailleurs salué dimanche la "lucidité" et le "courage" de Jacques Chirac.
Au total, 75 500 Juifs ont été déportés vers les camps de la mort nazis sur les 320 000 qui vivaient en France au début de l'Occupation (environ 2500 ont survécu).