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Hollande inquiet pour le Mali

François Hollande a mis en garde contre une "menace d'installation de groupes terroristes au Nord Mali", ce matin lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

11 juin 2012, 13:23
François Hollande et le président du Niger Mahamadou Issoufou à l'Elysée en ce matin du 11 juin 2012.

"Il y a une menace d'installation de groupes terroristes au Nord Mali", a déclaré le chef de l'Etat. "Il ne s'agit pas de mouvements de libération. Il y a une intervention extérieure, qui déstabilise un pays, le Mali, et qui installe des groupes dont la vocation est une intervention qui va bien au-delà du Mali, en Afrique et peut-être au-delà", a-t-il averti. "Donc, cette menace, elle existe. C'est aux Africains de la conjurer, à eux de décider."

François Hollande a répété à plusieurs reprises que c'est "aux Africains de saisir le Conseil de sécurité" des Nations unies. "Nous appuierons la résolution qui sera présentée par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) appuyée je n'en doute pas par l'Union africaine", a-t-il garanti.

"Ensuite si l'intervention est décidée, c'est aux Africains de la mener, la France, comme d'autres puissances se mettant au service des Nations unies", a-t-il expliqué, sans préciser la nature du soutien qu'apporterait Paris à une éventuelle intervention militaire.

De son côté, Mahamadou Issoufou a assuré que "toutes les options sont sur la table". "On n'exclut rien. Bien sûr, avant de recourir à la guerre, il faut toujours épuiser les autres possibilités", a-t-il ajouté, qualifiant une éventuelle intervention militaire de "dernier recours".

"Si on peut trouver une solution négociée, tant mieux, mais si on ne peut pas trouver une solution négociée, nous sommes obligés de recourir à la guerre avec pour objectif de restaurer la démocratie au Mali et de restaurer l'intégrité territoriale du Mali", a-t-il insisté.

"On a des indices qui permettent de dire qu'il y a une présence de djihadistes afghans, pakistanais, en tout cas étrangers au Mali qui entraîneraient des groupes terroristes", a réaffirmé le président du Niger.

Dimanche, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azaouad (MNLA) ont annoncé avoir mis sur pied une autorité transitoire dans le nord du Mali, une région dont ils ont pris le contrôle en même temps que des islamistes d'Ansar Dine, profitant de la déstabilisation du pays par le coup d'Etat du 21 mars à Bamako (sud).

Le capitaine Amadou Sanogo, ex-chef de la junte militaire, a officiellement remis le pouvoir en avril à un gouvernement civil de transition mais continue à jouer un rôle actif dans la gestion du pays, dont la partie Nord est désormais sous le contrôle de rebelles touaregs et de groupes islamistes.

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