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Hollande n'exclut pas une intervention en Syrie

Après le massacre qui a fait plus de 100 morts à Houla, le président François Hollande a estimé mardi qu'une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie n'était pas exclue.

30 mai 2012, 07:35
François Hollande a eu des mots très forts sur la Syrie, après le massacre qui a fait plus de 100 morts à Houla vendredi.

Le président François Hollande a estimé mardi qu'une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie n'était pas exclue, au cours de son premier entretien télévisé deux semaines après son entrée en fonction.

Comme il l'avait promis pendant sa campagne électorale, celui qui se présente comme un "président normal" a répondu aux questions sur le plateau du journal télévisé de la chaîne publique France 2.

François Hollande a eu des mots très forts sur la Syrie, après le massacre qui a fait plus de 100 morts à Houla vendredi. "Une intervention armée n'est pas exclue, à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est à dire après délibération du Conseil de sécurité" des Nations unies, a-t-il dit.

"Il faut aussi trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire. La pression doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar al-Assad. Nous devons trouver une autre solution", a-t-il toutefois ajouté, promettant d'évoquer un renforcement des sanctions avec le président russe Vladimir Poutine, en visite vendredi à Paris.

"Equilibre" entre Paris et Berlin

Toujours sur le plan international, M. Hollande a plaidé pour "un bon équilibre entre la France et l'Allemagne", qui soit en même temps "respectueux de nos partenaires et des institutions européennes".

Le président français, qui a fait campagne sur la promesse d'ajouter un volet croissance au pacte budgétaire européen, a estimé "acté" le fait qu'il y aura des mesures de croissance en plus de ce pacte.

Evoquant la question des euro-obligations ou eurobonds, une forme de mutualisation des dettes au sein de la zone euro, dont Paris prône la création mais doint la chancelière allemande Angela Merkel ne veut pas dans l'immédiat, M. Hollande a fait état d'un "certain nombre d'objectifs" convenus "avec Mme Merkel".

Une "majorité" aux législatives

La chancelière "admet le principe de la croissance, comme j'admets le principe du sérieux budgétaire. Elle est hostile aux eurobonds. Elle ne dit pas 'jamais'. Elle dit 'pas tout de suite'. Cela peut ouvrir un certain nombre de compromis", a-t-il détaillé.

Il a aussi souhaité que "les Grecs fassent le choix de l'Europe" lors des législatives le 17 juin, tout en promettant de les respecter. M. Hollande a enfin estimé que la décision de la France de retirer d'ici fin 2012 ses troupes combattantes d'Afghanistan a été "comprise" et "respectée" par ses alliés de l'OTAN.

Sur le plan intérieur, il a sollicité des Français une majorité "claire, solide, cohérente" lors des élections législatives des 10 et 17 juin. "J'ai présenté des engagements au cours de la campagne présidentielle, je veux les tenir, mais je ne les tiendrai que si j'ai une majorité à l'Assemblée nationale qui me permette de voter les lois qui correspondent", a-t-il affirmé.

Il a enfin martelé qu'il tiendrait "toutes" ses promesses de campagne sur la durée de son quinquennat tout en respectant les engagements de réduction des déficits publics pris par la France. François Hollande a enfin promis un "coup de pouce" au salaire minimum (SMIC), sans pour autant "déstabiliser les entreprises", et sans chiffrer.

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