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Hollande veut "rendre au Sud" ce qu'il a "donné en 1944"

François Hollande a dressé vendredi un pont entre la libération de la France il y a 70 ans et les efforts déployés aujourd'hui par Paris pour faire preuve de solidarité avec le Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient en particulier. Le président français s'exprimait lors des cérémonies du Débarquement et de la campagne de Provence, auxquels participèrent 450'000 soldats.

15 août 2014, 20:19
Le président français était à Toulon ce vendredi pour les commémorations du débarquement en Provence.

Le chef de l'Etat présidait ces cérémonies dix semaines après celles de Normandie. Au risque d'un grand écart historique et factuel, il a rapproché l'aide apportée à l'époque par les anciennes colonies et la nécessaire solidarité avec les pays déchirés par les conflits comme la Syrie, l'Irak, la Libye, Israël et les territoires palestiniens ou encore le Nigeria.

"Les commémorations, ce n'est pas seulement les souvenirs, le passé, c'est tirer les conclusions pour les responsabilités de la France aujourd'hui", a-t-il dit.

Les représentants de 28 pays, dont 13 chefs d'Etat et de gouvernement africains, étaient présents sur le bâtiment, ainsi qu'environ 150 anciens combattants.

"Rendre au Sud"

"Nous devons maintenant à notre tour, la France, l'Europe, rendre au Sud ce qu'il a été capable de donner en 1944", a dit François Hollande. "A nous de nous mettre à la hauteur des héros de Provence, ceux qui ont uni à tout jamais l'Europe et l'Afrique".

S'ils prennent d'"autres formes", ce sont "toujours les mêmes ennemis que nous devons terrasser: le fanatisme, l'intolérance, le racisme, la barbarie".

Etat islamique

Le président français est notamment revenu sur l'avancée de l'Etat islamique, "groupe sanguinaire qui se réclame faussement de l'islam", dont la dangerosité justifie selon lui la décision de la France de livrer des armes aux pershmergas du Kurdistan.

Il s'en était entretenu plus tôt dans la journée avec le nouveau Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi.

"La France a décidé de se tenir à leurs côtés en leur fournissant une aide humaine et également militaire. Aujourd'hui l'Europe a enfin décidé d'en faire autant", a dit François Hollande, en référence à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union à Bruxelles.

"Ce n'est pas seulement notre devoir, c'est là que se joue la sécurité de notre continent". Evoquant la fragile trêve entre Israël et les territoires palestiniens, le président a estimé qu'"il ne suffit pas que les armes se taisent, il faut aussi que chaque peuple puisse vivre dans la sécurité et la dignité, dans un Etat qui est le sien".

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