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Hong Kong: la police déployée en masse déjoue les actions contre l’aéroport

D’importants déploiements policiers et un service de transports publics limités a empêché que les perturbations ne soient trop importantes à l’aéroport de Hong Kong. Les passagers devaient néanmoins se soumettre à des contrôles de sécurité pour y accéder.

07 sept. 2019, 20:56
Les manifestants demandent aussi une amnistie pour le millier de personnes arrêtées, une enquête sur les agissements de la police accusée de brutalité, ou encore l'instauration du suffrage universel direct.

Le déploiement massif de policiers, samedi à Hong Kong, a empêché les manifestants prodémocratie de perturber à nouveau le fonctionnement de l’aéroport. Trois jours après une concession de l’exécutif jugée insuffisante par les protestataires, la tension reste vive.

Trains et bus à destination de l’aéroport proposaient dans l’après-midi un service limité afin d’éviter que les manifestants n’arrivent en trop grand nombre. Et les autorités ont exhorté les passagers ayant un vol à prévoir beaucoup plus de temps pour atteindre l’aéroport.

Des messages postés sur des forums en ligne très utilisés depuis le début de la mobilisation ont appelé samedi à «tester» les capacités de résistance de l’aéroport, en suggérant diverses actions pour perturber les liaisons ferroviaires et routières à destination du huitième aéroport international du monde.

D’importants déploiements de forces de police à proximité des principales liaisons routières, ferroviaires et de ferries paraissent avoir effectivement dissuadé nombre de manifestants. En soirée, la police antiémeute s’est heurtée à des manifestants résolus lors d’escarmouches dans le quartier commercial de Mongkok.

 

 

Niveau des violences en baisse

Des barricades de fortune ont bloqué des rues et les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses arrestations. Le niveau de violences était toutefois bien inférieur à celui constaté lors des deux derniers week-ends. Voilà près de trois mois que l’ex-colonie britannique traverse sa pire crise depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des actions quasi quotidiennes pour dénoncer notamment le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin dans les affaires de sa région semi-autonome.

Mercredi, la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, qui est élue par un comité acquis à Pékin, a fait une concession surprise en annonçant le retrait définitif du projet de loi qui avait mis le feu aux poudres en juin.

Elle a présenté l’abandon de ce texte, qui était une revendication majeure du mouvement prodémocratie, comme une tentative de désamorcer les tensions et de nouer un dialogue avec la contestation. Mais cette décision a été jugée par les manifestants trop tardive et surtout insuffisante au regard de l’ensemble de leurs revendications.

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