Un an après l’affront, Pékin impose un coup de massue historique à Hong Kong. Le 1er juillet 2019, de jeunes manifestants prodémocratie déployaient le drapeau britannique dans l’hémicycle du Conseil législatif de l’ex-colonie, après avoir brisé les vitres du bâtiment, défiant comme jamais le pouvoir autoritaire de la Chine. Hier, à Pékin, sous la bannière de la faucille et du marteau, les parlementaires au garde-à-vous de l’Assemblée suprême du peuple ont voté à l’unanimité une loi de «sécurité nationale». Ce texte offre des moyens de répression inédits dans l’île rétive, piétinant sa semi-autonomie, garantie jusqu’en 2047 par un traité conclu avec Londres.
La chambre d’enregistrement du régime a accouché aux forceps d’une législation contre le «séparatisme» et la «subversion», sans aucune consultation des 7,5 millions d’habitants de la plaque tournante financière. «Pour les membres de la petite minorité qui menace la sécurité nationale, cette loi sera un glaive suspendu...