Ce militaire de carrière est arrivé au pouvoir il y a cinq ans en prenant la tête d’un gouvernement semi-civil mis en place après l’autodissolution de la junte. Hier, ce septuagénaire peu disert portant de grosses lunettes a remis les rênes du pays au premier président civil depuis des décennies, Htin Kyaw, proche d’Aung San Suu Kyi.
Ce transfert de pouvoir marque le début d’une nouvelle ère pour la Birmanie, dirigée depuis des décennies par des militaires ou d’anciens militaires.
«Plus d’espace»
Fils d’agriculteurs, né dans un petit village dans le sud du delta de l’Irrawaddy, le nom de Thein Sein reste associé à l’ouverture de la Birmanie au reste du monde après des décennies d’isolement. «Nous avions seulement un peu plus d’espace pour respirer que sous le régime militaire. Les gens espéraient davantage de changements alors qu’en fait les dirigeants avaient juste changé leurs uniformes», tempère Yi Yi,...