Il y a plus de pandas au zoo d'Edimbourg (deux) que de députés conservateurs en Ecosse (un). Classique des conversations politiques, la blague explique en grande partie les ressorts du vote de jeudi sur l'indépendance. Le nationalisme écossais se nourrit d'un rejet viscéral des choix politiques d'une Angleterre qui domine la vie parlementaire à Westminster.
Plus qu'une revendication populaire acharnée pour l'indépendance, c'est ce sentiment qui a conduit à l'organisation de ce référendum historique. Au pied du mur, les Ecossais sont tiraillés. Une majorité tentée par le grand saut se laissera peut-être retenir par des craintes sur sa viabilité. La poussée récente du oui dans les sondages montre qu'Alex Salmond a réussi, dans une certaine mesure, à contrecarrer les peurs des risques économiques par la crainte de continuer à être gouverné par les tories de Londres. Argument le plus souvent entendu pour justifier la revendication de l'indépendance: l'Écosse est dirigée...