Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Incendie dans les Bouches-du-Rhône: un mineur de 15 ans est passé aux aveux

L'incendie qui a ravagé dimanche 500 hectares de végétation à 70 km au nord de Marseille est en partie maîtrisé. Un jeune de 15 ans a avoué lundi être à l'origine du sinistre.

27 août 2012, 15:45
2012-08-27_0659

Un mineur de 15 ans, placé en garde lundi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie des Bouches-du-Rhône, a reconnu être à l'origine du feu qui a dévasté depuis dimanche plus de 500 hectares de forêt, de broussailles et de terres agricoles sur les communes d'Orgon, Sénas et Eyguières, a-t-on appris auprès du parquet de Tarascon, en charge des investigations.

Le parquet a ajouté qu'il allait renouveler pour 24 heures la garde à vue du jeune suspect, fils d'un élu local, indique-t-on de source proche de l'enquête.

Ce même mineur avait été interpellé à la fin du mois de juillet sur la même commune d'Orgon et mis en examen. Il avait été remis en liberté surveillée en raison de son jeune âge. Il avait reconnu être l'auteur de plusieurs départs de feu qui avaient détruit, les 16 et 23 juillet, une dizaine d'hectares. Il avait indiqué aux enquêteurs avoir procédé à cinq ou six mises à feu à l'aide d'un simple briquet.

Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Hugues Parant, avait activé dimanche soir la "cellule Vulcain", composée de gendarmes, de pompiers et d'agents de l'Office national des forêts (ONF), afin d'opérer des relevés d'indices précis sur les lieux du départ de l'incendie. L'heure initiale, soit dimanche à 2h30 du matin, à proximité du camping d'Orgon, était volontiers qualifiée de "suspecte", de source proche de l'enquête. Les déclarations du suspect vont désormais être confrontées aux constatations effectuées sur place par les enquêteurs.

L'incendie qui s'est déclaré tôt dimanche sur les communes d'Orgon, de Sénas et d'Eyguières était "fixé" lundi matin, mais "pas encore maîtrisé", selon le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS).

Deux Canadair bombardiers d'eau ont repris leurs rotations dès 7h. Deux avions Dash 8 de grande capacité doivent leur succéder dans la journée, en larguant du retardant sur les zones sensibles. "Quelques foyers sont encore actifs", a précisé lundi à Sipa le commandant Pierre Callewaert, officier de garde au CODIS, en évoquant ça et là "des reprises du feu".

La difficulté consiste à traiter les lisières du foyer, situées dans des zones très difficiles d'accès, l'incendie ayant touché une barre rocheuse de près de quatre kilomètres de long.

Plus de 500 pompiers ont passé la nuit sur place, appuyés par 140 engins terrestres et jusqu'à 900 hommes ont été présents sur le théâtre des opérations dans la journée de dimanche. Au total, six colonnes de renforts ont été dépêchées sur les lieux en provenance des départements voisins, à la demande du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Une dernière en provenance d'Auvergne est encore arrivée dans la nuit.

Les pompiers comptaient lundi sur une chute du vent pour maîtriser les zones du feu encore actives. Les Bouches-du-Rhône subissent le plus gros incendie que le Sud-Est ait connu au cours de l'été, le mistral soufflant dimanche par rafales de 70 à 90km/h.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias