L'avocat des victimes a confirmé mardi cette information de la radio France Inter. L'accord règle quasiment le contentieux entre la compagnie et les victimes françaises. Six Français avaient péri dans l'accident et 456 en avaient réchappé. Le paquebot de croisière s'est échoué le 13 janvier près de l'île italienne du Giglio, faisant 32 morts.
Avec cet accord, «notre objectif est que ce drame, on l'ait pratiquement fermé à Noël», a expliqué Me Bernard Courtois. L'avocat s'est dit satisfait que la compagnie soit entrée «dans une logique de solution apaisée».
Selon le décompte de Me Courtois, quelque 180 familles ont déjà accepté l'indemnisation de 11'000 euros proposée par la compagnie italienne, en échange de l'abandon de toute poursuite pénale ou civile. Une vingtaine se sont joints à une «class action» (pousuite collective) aux Etats-Unis et une autre vingtaine poursuivent leur chemin seul.
Les 235 restants, qui ont conclu un accord avec Costa Crociere le 17 avril, ont négocié une provision de 8000 euros chacun, plus 1000 euros de prise en charge de leurs frais de défense ou d'expertise. La compagnie a versé cette somme le 4 mai.
Aucune renonciation
Par cet accord, les passagers gardent la possibilité de se tourner in fine devant les tribunaux. «Il n'y aucune renonciation à rien, ils pourront tout-à-fait assigner la compagnie en justice s'ils le décident», a ajouté l'avocat.
Lorsqu'il avait heurté un écueil devant l'île du Giglio en Toscane, en s'approchant trop près de la côte, le Costa Concordia transportait 4229 personnes de 60 nationalités différentes, dont 3200 touristes et un millier de membres d'équipage.
En Italie, où est conduite l'enquête principale, neuf personnes sont poursuivies pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Parmi les accusés, le commandant du navire et son second. En France, le parquet de Paris a diligenté une enquête préliminaire sur le naufrage.