Trente-quatre entreprises de renom, telles qu'HP, Intel, Oracle, Facebook, Microsoft, ou encore ABB, viennent de signer le "Tech Accord". Rendu public mardi à San Francisco, cet accord vise la lutte contre les cyberattaques.
Cet accord représente une étape historique, où le secteur privé s'engage à défendre les internautes. Les gouvernements sont appelés à appuyer et renforcer cette démarche.
Brad Smith, président de Microsoft, avait milité en 2017 pour de nouvelles normes en matière de sécurité informatique, demandant la création d'une "convention de Genève du numérique". Il avait appelé l'ensemble des parties prenantes du numérique, de l'utilisateur individuel aux entreprises, en passant par les administrations publiques et les gouvernements, à des comportements plus responsables.
"Les attaques dévastatrices de l'année dernière démontrent que la cybersécurité ne concerne pas seulement ce que fait une seule entreprise, mais aussi ce que nous pouvons faire tous ensemble", a-t-il déclaré lors de la signature du "Tech Accord".
Genève salue l'accord
Sa vision pour une amélioration de la cybersécurité avait été présentée au Palais des Nations à Genève, le 9 novembre 2017. Le conseiller d'Etat Pierre Maudet avait pour sa part lancé un mois plus tôt les "Geneva Digital Talks", en vue de rassembler l'ensemble des acteurs genevois, des membres de la Genève internationale aux entrepreneurs locaux, autour d'un dialogue visant à renforcer la cybersécurité à l'échelle mondiale.
En charge du Département de la sécurité et de l'économie, M. Maudet a mardi réagi par communiqué à l'accord: "Nous voyons aujourd'hui qu'il est possible pour un nombre important d'entreprises concurrentes sur les marchés de trouver un moyen de s’entendre et d’agir ensemble au bénéfice d'une meilleure sécurité pour le plus grand nombre", relève Pierre Maudet.
"Nous constatons que le volume et la dimension des cyberattaques vont continuer de croître. Le problème de la cybercriminalité concerne chaque internaute, sans exception. Il est désormais temps que les gouvernements répondent à cet appel du secteur privé, par un travail de fond en vue de faire respecter des normes qui protègent les usagers. Ceci sans affecter la valeur économique d'un internet libre, ouvert et accessible à tous", a-t-il souligné.