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Irak: double attentat meurtrier près d'une mosquée

Un double attentat meurtrier a coûté la vie samedi à quinze personnes près d'une mosquée en Irak.

23 nov. 2013, 20:00
Dégâts après un attentat à la bombe à Karbala City, au sud de l'Irak.

Au moins quinze personnes ont péri dans des violences samedi en Irak. Parmi elles, dix sont mortes dans un double attentat près d'une mosquée chiite de la ville de Touz Khourmatou (nord) qui a fait aussi près de 45 blessés.

La première explosion a eu lieu à 17h30 (15h30 heure suisse) près de cette mosquée qui se trouve au milieu d'un marché populaire. L'édifice est aussi situé non loin des bureaux de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti du président irakien Jalal Talabani.

Peu après, un kamikaze a fait exploser sa charge à l'entrée de la mosquée. "Je suis sûr qu'il s'agit d'une attaque d'Al-Qaïda", a affirmé le maire, Shallal Abdul, à l'AFP, précisant que les destructions étaient importantes.

Touz Khourmatou, une ville multiethnique, se situe sur un territoire contesté. Les Kurdes souhaiteraient le voir rattaché à leur région autonome. Le gouvernement fédéral refuse un tel scénario.

Elections législatives

Par ailleurs, cinq personnes sont mortes dans des attaques survenues à Bagdad et dans deux villes du nord du pays, l'une majoritairement sunnite, Tikrit, et l'autre chiite, Tal Afar.

Les violences ont fait plus de 200 victimes en une semaine en Irak, à quelques mois des prochaines élections législatives, et alors que les autorités s'inquiètent de la résurgence d'Al-Qaïda. Depuis le début de l'année, plus de 5800 personnes sont mortes dans le pays selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.

Corruption endémique

La guerre en Syrie voisine, la paralysie de l'Etat et la corruption endémique favorisent cette flambée de violence. Les attentats se déroulent également sur fond de profond mécontentement de la minorité sunnite envers le gouvernement dominé par les chiites, accusé de les discriminer et de multiplier les arrestations arbitraires.

L'ONU et de nombreux diplomates ont appelé le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki à adopter des réformes pour éviter la marginalisation de la communauté sunnite.

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