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Irak: les manifestations de début octobre ont fait au moins 157 morts

Selon un rapport officiel rendu ce mardi, les manifestations qui ont touché Bagdad et le sud de l’Irak début octobre ont fait au moins 157 morts. Le mouvement dénonçait la corruption et réclamait des emplois, des services fonctionnels puis la chute du gouvernement.

22 oct. 2019, 15:21
Le mouvement dénonçait la corruption et réclamait des emplois, des services fonctionnels puis la chute du gouvernement.

Le bilan de la semaine de contestation antigouvernementale qui a secoué Bagdad et le sud de l’Irak début octobre est de 157 morts, quasiment tous des manifestants, selon un rapport officiel rendu public mardi. La grande majorité des victimes a été recensée à Bagdad.

Alors que 70% des morts ont été touchés à balles réelles «à la tête et au torse», selon le rapport, les autorités ont annoncé le limogeage de plusieurs commandants militaires dans sept des 18 provinces du pays, touchées par la contestation.

Corruption dénoncée

Le bilan officiel fait état de 149 civils et de huit membres des forces de sécurité tués du 1er au 6 octobre. Parmi ces morts, 107 civils et quatre membres des forces de sécurité ont été recensés dans la capitale, où les affrontements se sont d’abord concentrés sur l’emblématique place Tahrir avant de gagner le turbulent bastion chiite de Sadr City, ensanglanté par une nuit de chaos.

 

 

Le mouvement dénonçait la corruption et réclamait des emplois, des services fonctionnels puis la chute du gouvernement. Les autorités avaient ordonné la formation d’une «Haute commission d’enquête» pour faire la lumière sur ces événements, alors qu’elles n’avaient jusqu’ici reconnu un «usage excessif» de la force par leurs hommes que lors de quelques incidents limités.

Limogeages

Dans son rapport, la Haute commission fait porter la responsabilité de certaines des morts sur les forces de sécurité, mais évoque également des «tireurs», sans les identifier. Les autorités accusent depuis le début du mouvement des «tireurs non identifiés» postés sur des toits au-dessus des manifestants et des forces de l’ordre.

La Haute commission a en outre annoncé le limogeage de commandants de l’armée, de la police, des forces antiterroristes et anti-émeutes, des brigades de lutte contre le crime, du renseignement et de la sûreté nationale, en les nommant un par un.

 

 

Tous ces commandants sont en poste dans les provinces de Bagdad, et de Diwaniya, Missane, Babylone, Wassit, Najaf et Zi Qar, au sud de la capitale. Leur limogeage doit être confirmé par le chef du gouvernement Adel Abdel Mahdi.

Le Premier ministre reste sous pression de la rue, qui appelle à reprendre les manifestations vendredi, jour du premier anniversaire de prise de fonction de son gouvernement.

Pour des défenseurs des droits humains et des Irakiens qui parviennent à s’exprimer sur les réseaux sociaux – toujours inaccessibles sans VPN -, les forces de l’ordre sont responsables de la mort des manifestants: soit elles ont tiré, soit elles n’ont pas su les protéger des tirs de snipers.

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