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Irak: Obama promet la poursuite des frappes et appelle à un gouvernement d'union

Le président américain Barack Obama a promis de poursuivre les frappes aériennes pour aider les populations menacées par l'avancée jihadiste en Irak. Il a de nouveau appelé à la formation d'un gouvernement d'union irakien pour faire face aux insurgés sunnites.

09 août 2014, 20:38
President Barack Obama pauses as he speaks on the South Lawn of the White House in Washington, Saturday, Aug. 9, 2014, about the ongoing situation in Iraq before his departure on Marine One for a vacation in Martha's Vineyard. Obama said that airstrikes he ordered in northern Iraq have destroyed arms and equipment held by Islamic State forces whose rapid advance has surpassed U.S. intelligence estimates. (AP Photo/Pablo Martinez Monsivais)

M. Obama a aussi déclaré avoir reçu le soutien du Premier ministre britannique David Cameron et du président français François Hollande, avec lesquels il s'est entretenu au téléphone samedi. Les deux pays européens vont s'impliquer dans l'envoi d'aide humanitaire aux réfugiés irakiens.

"Tous les deux ont exprimé leur soutien à nos actions et sont d'accord pour nous appuyer dans l'assistance humanitaire que nous offrons aux Irakiens qui souffrent le plus", a-t-il dit. "Une fois encore, l'Amérique est fière d'agir aux côtés de ses plus proches alliés et amis".

La Grande-Bretagne va larguer de manière "imminente" de l'aide humanitaire dans le nord de l'Irak, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Philipp Hammond samedi après-midi. Deux avions de la Royal Air Force ont quitté le Royaume-Uni tôt samedi pour parachuter de la nourriture, de l'eau et des tentes à la minorité Yazidi bloquée dans les montagnes arides de Sinjar.

La France aussi va "procéder dans les prochaines heures à de premières livraisons d'équipements de premier secours" en Irak, a annoncé la présidence française.

Pas en quelques semaines
Vendredi, les Etats-Unis ont mené leurs premières frappes en Irak, près de trois ans après leur départ du pays, pour enrayer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui menacent le Kurdistan et des milliers de civils après s'être emparés de vastes pans de territoire.

Les Etats-Unis entendent mener des frappes "très ciblées". Ils excluent d'envoyer des troupes au sol, mais leurs attaques pourraient "affaiblir des positions de l'EI et rendre plus facile une contre-offensive", estime John Drake, du groupe AKE.

"Je ne vais pas donner de calendrier précis" sur la durée des frappes, a prévenu M. Obama samedi. "Nous n'allons pas régler le problème en quelques semaines. Je pense que cela va prendre un certain temps".

Des milliers de déplacés
Les insurgés sunnites menés par l'EI étaient jusqu'à présent restés à distance du Kurdistan, dans le nord du pays. Mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclats fin juillet et les combattants kurdes ont enregistré une série de revers.

Les jihadistes de l'EI ne se trouvent désormais qu'à une quarantaine de kilomètres d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Mais ils n'ont pas franchi les frontières de la région autonome.

Leur progression a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, en particulier des chrétiens et de nombreux membres de la minorité kurdophone des Yazidis.

Institutions politiques paralysées
Outre la situation militaire, le président américain a insisté sur la nécessité d'aboutir à un gouvernement "dans lequel le peuple irakien et l'armée irakienne (aient) confiance".

"Pour partie, ce que nous faisons en ce moment est de leur préserver un espace pour mener à bien ce travail nécessaire", a-t-il expliqué. Les institutions politiques irakiennes sont quasiment paralysées par de profondes divisions et les Kurdes veulent mener un référendum d'indépendance.

"Le calendrier le plus important à mes yeux est celui qui permettra au gouvernement irakien d'être finalisé, car sans gouvernement irakien, il est très difficile pour les Irakiens de lutter contre l'EI", a insisté M. Obama.

Armes lourdes
Après la débandade de l'armée irakienne à Mossoul, les combattants de l'Etat islamique ont récupéré en juin des blindés, des mitrailleuses et des armes lourdes. Des moyens sans commune mesure avec ceux dont disposent les peshmergas.

Avant même la nouvelle avancée des jihadistes, le gouvernement régional du Kurdistan avait envoyé début juillet des émissaires à Washington. Ils y avaient réclamé une assistance et des équipements militaires, notamment des chars, des pièces d'artillerie et des fusils de haute précision.

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