Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Irlande du Nord: une femme tuée à Londonderry, la police parle d'un incident terroriste

Une journaliste de 29 ans a été tuée dans un échange de tirs à Londonderry, en Irlande du Nord. La police soupçonne un incident terroriste.

19 avr. 2019, 08:20
Située à la frontière avec la République d'Irlande, Londonderry, aussi appelée Derry, est tristement célèbre pour le "Bloody Sunday".

Une femme de 29 ans a été tuée dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d'échanges de tirs à Londonderry, en Irlande du Nord. La police nord-irlandaise a annoncé traiter cette mort "comme un incident terroriste".

 

 

"Une enquête pour meurtre a été ouverte", a précisé sur Twitter le commissaire en chef adjoint de la police nord-irlandaise. Selon des images relayées sur Twitter par une journaliste du Belfast Telegraph, la police nord-irlandaise a été la cible de tirs et de jets de cocktails Molotov au cours d'une opération de sécurité dans le quartier.

Plusieurs journalistes ont affirmé que la victime était elle-même reporter. Selon l'agence littéraire Janklow & Nesbit, la femme est née à Belfast et a beaucoup écrit sur le conflit nord-irlandais et ses conséquences.

 

 

"Complètement dingue"

Sur son compte Twitter, elle a posté jeudi en début de soirée une photographie qui semble présenter les violences de Londonderry au cours de la nuit, accompagnée de la légende: "Complètement dingue".

"Je me tenais à côté de cette jeune femme quand elle est tombée à côté d'une Land Rover", a tweeté la journaliste du Belfast Telegraph Leona O'Neill. "J'ai appelé une ambulance pour elle, mais la police l'a mise à l'arrière du véhicule et l'a emmenée à l'hôpital où elle est décédée".

 

 

 

Arlene Foster, la chef du parti unioniste nord-irlandais DUP, a rapidement condamné les faits, évoquant un "acte insensé" et des "nouvelles déchirantes".

"Ceux qui ont porté des armes à feu dans nos rues dans les années 1970, 1980 et 1990 avaient tort", a-t-elle écrit en référence à la période des "troubles", des violences qui ont déchiré la province britannique pendant trois décennies, entre républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l'Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la couronne britannique.

 

 

Condamnations du Sinn Féin

Le parti nationaliste irlandais Sinn Féin a également condamné "sans réserve" ces faits, qualifiant le décès de la jeune femme d'"attaque contre toute la communauté, contre le processus de paix, et contre l'accord du Vendredi Saint", signé en 1998 pour mettre fin aux troubles, en vertu duquel le pouvoir dans la province est partagé entre le Sinn Féin et le DUP.

 

 

Située à la frontière avec la République d'Irlande, Londonderry, aussi appelée Derry, est tristement célèbre pour le "Bloody Sunday" du 30 janvier 1972. Des soldats britanniques avaient alors ouvert le feu sur des participants à une marche pacifique, faisant 14 morts. Les "troubles" ont fait quelque 3500 morts en trois décennies.

En janvier, l'explosion d'une voiture piégée à Londonderry, avait déjà fait craindre une nouvelle flambée de violence venant des groupes paramilitaires, en pleine tension sur le Brexit, un dossier dans lequel la frontière irlandaise constitue l'un des principaux point d'achoppement.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias