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Israël bombarde les domiciles de responsables du Hamas à Gaza

Après l'échec de la trêve, l'armée israélienne a poursuivi ses raids aériens sur la bande de Gaza. Le bilan de l'opération "Bordure protectrice" se monte désormais à 202 Palestiniens tués, près de 1500 blessés et une première victime israélienne en neuf jours.

16 juil. 2014, 07:36
De nouveaux raids israéliens dans la bande de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi ont coûté la vie à au moins cinq personnes.

Après l'échec de la trêve rejetée par le Hamas, l'armée israélienne a poursuivi mercredi ses raids aériens sur la bande de Gaza. Elle a visé les domiciles de plusieurs responsables du mouvement islamiste, conformément à sa promesse d'intensifier ses frappes.

Le bilan de l'opération israélienne "Bordure protectrice" se monte désormais à 202 Palestiniens tués et près de 1500 blessés en neuf jours. Les activistes palestiniens ont tiré environ mille roquettes contre le territoire israélien et l'Etat hébreu a effectué 1500 tirs contre des cibles à l'intérieur de la bande de Gaza, selon Tsahal.

Mercredi, les avions de combat israéliens ont visé à Gaza City l'habitation de Mahmoud al-Zahar, touchée par au moins deux missiles, mais vide au moment des frappes. La maison de Bassem Naim, autre responsable du Hamas, a également été ciblée.

Les bombardements israéliens ont en outre touché les habitations de l'ancien ministre de la Santé Fathi Hammad et du député du Hamas Ismail al-Ashqar, à Jabalia (nord). Peu avant, deux Palestiniens ont été tués dans des raids de Tsahal.

Israël avait repris ses raids mardi après-midi sur l'enclave palestinienne, en réponse à des dizaines de tirs "aveugles" de roquettes du Hamas, dont deux ont été détruites en vol au-dessus de Tel Aviv.

Un Israélien tué

"Une solution diplomatique aurait été meilleure; c'est ce que nous avons essayé de faire lorsque nous avons accepté la proposition de trêve de l'Égypte. Mais le Hamas ne nous a pas laissé d'autres choix que d'étendre et d'intensifier notre campagne contre lui", a affirmé le premier ministre Benyamin Netanyahou.

Sa déclaration a coïncidé avec l'annonce de la mort d'un Israélien par un tir de roquette au passage d'Erez entre Israël et Gaza, la première victime israélienne depuis le début le 8 juillet de l'offensive aérienne contre Gaza, et l'intensification des tirs palestiniens.

Selon les secours israéliens, ce civil de 37 ans, originaire de la colonie de Beit Aryeh en Cisjordanie, était venu distribuer de la nourriture aux soldats postés dans le secteur.

Israël n'a pas pour autant encore déclenché d'opération terrestre bien que l'armée ait ostensiblement déployé des troupes d'infanterie et des chars aux abords de Gaza. Quelque 40'000 réservistes ont été mobilisés en vue d'une éventuelle invasion, une option qui risque d'être coûteuse en vies humaines.

Le Hamas, considéré par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne comme une "organisation terroriste", a expliqué son rejet de l'initiative égyptienne en affirmant n'en avoir eu connaissance que par les médias. Pour lui, aucune trêve n'est envisageable sans un accord global sur la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière avec l'Égypte et la libération de détenus.

Abbas en Egypte

D'autres mouvements palestiniens, tels que le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) ont dit ne pas avoir encore accepté l'offre égyptienne.

Très en retrait dans la crise, le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a conclu en avril un accord de réconciliation avec le Hamas, est, lui, partisan d'un cessez-le-feu, selon l'agence de presse Wafa. Il est attendu au Caire mercredi où il devrait avoir des entretiens avec le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, a annoncé son porte-parole.

Dans la journée de mardi, plus de 100 roquettes et obus ont encore atteint Israël, dont l'une a visé la région de Haïfa, à 160 km au nord de Gaza. En huit jours, 960 projectiles ont touché Israël selon l'armée.

La nouvelle spirale de violences a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié. L'affaire a été suivie de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois extrémistes juifs doivent être inculpés.

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