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Israël débloque les fonds dus à l'Autorité palestinienne

Israël, sous pression internationale, a décidé aujourd'hui de débloquer les fonds dus à l'Autorité palestinienne lors d'une réunion des huit plus importants ministres du gouvernement Netanyahu. Le versement de ces fonds avait été suspendu en représailles à l'adhésion de l'Etat palestinien à l'Unesco.

30 nov. 2011, 15:16
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Benjamin Netanyahu «a approuvé la reprise du transfert des produits des taxes, pour le moment, à l'Autorité palestinienne. Cette décision a été prise au terme de la réunion des huit ministres après l'arrêt par l'Autorité palestinienne de ses mesures unilatérales», a indiqué le bureau du premier ministre.

«Si l'Autorité palestinienne recommençait ses mesures unilatérales, le transfert des fonds serait réexaminé», a-t-il averti dans un communiqué, en allusion aux démarches pour obtenir  l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU et de ses agences, auxquelles Israël s'oppose. L'Autorité palestinienne n'a pas réagi dans l'immédiat à cette annonce.

Un seul des huit ministres, le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, s'est déclaré opposé à la décision de débloquer les fonds, a précisé la radio publique. Le gel des fonds, décrété le 1er novembre pour sanctionner l'adhésion comme membre à part entière de  la Palestine à l'Unesco, avait été dénoncé par les Etats-Unis, l'ONU et la France notamment.

Le Hamas et le Fatah «pas vraiment réconciliés»

Ces fonds d'un montant de 100 millions de dollars proviennent des taxes douanières et de la TVA prélevées sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant par les ports et aéroports israéliens.

Le Forum des huit plus importants ministres a pris sa décision à la suite d'un rapport qui lui a été présenté selon lequel les Palestiniens auraient pour le moment renoncé à leurs démarches à l'ONU pour l'adhésion d'un Etat de Palestine.

En outre, le récent rapprochement entre les islamistes du Hamas et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ne constituerait pas vraiment une réconciliation, selon ce rapport. Les ministres israéliens ont toutefois prévenu que le versement de cet argent pourrait être en partie gelé s'il s'avérait qu'une partie des fonds aboutissait au Hamas ou à «d'autres éléments terroristes».

L'aide arabe tarde

Les impôts collectés en octobre et novembre seront bientôt remis à l'Autorité palestinienne, a indiqué un responsable israélien.

Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et lui permettent de payer plus de 150'000 fonctionnaires palestiniens, dont la masse salariale représente quelque 130 millions d'euros par mois.

L'Autorité palestinienne avait demandé aux Nations unies d'intervenir auprès d'Israël pour mettre fin à son blocage de fonds.

Avant même ces difficultés, le premier ministre palestinien Salam Fayyad s'inquiétait régulièrement d'une crise chronique des finances de l'Autorité en raison de retards persistants dans le versement de l'aide promise par les donateurs, en particulier arabes.

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