Les clandestins sud-soudanais sont eux au nombre de 1500 selon Israël, 700 selon Juba. Une fois par semaine, pendant environ un mois, un avion décollera de l'aéroport de Tel-Aviv à destination de Juba, la capitale du Soudan du Sud.
«Le gouvernement lance aujourd'hui l'opération de rapatriement de milliers d'infiltrés», a déclaré dimanche le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu lors du conseil des ministres.
Les autorités israéliennes désignent par le terme d'»infiltrés» les quelque 60 000 migrants africains qui sont entrés clandestinement en Israël ces trois dernières années en passant par l'Egypte. Environ 50 000 sont originaires du Soudan et de l'Erythrée.
Arrestation
Après avoir rencontré lundi le président ivoirien Alassane Ouattara à Jérusalem, Benjamin Netanyahu a déclaré que son hôte avait «approuvé le rapatriement de citoyens ivoiriens arrivés ici sans permis».
Le ministre israélien de l'Intérieur évalue à 2000 le nombre d'Ivoiriens entrés illégalement dans le pays. Selon la porte-parole du ministère, les autorités ont elles déjà commencé à procéder à des arrestations.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu estime que la grande majorité des Africains présents dans le pays sont à la recherche d'un emploi mais menacent de bouleverser l'équilibre démographique de l'Etat hébreu, qui ne totalise que 7,8 millions d'habitants.
Ces derniers mois, des manifestations anti-immigrés parfois violentes ont eu lieu en Israël, notamment à Tel-Aviv, et des responsables politiques, à commencer par le ministre de l'Intérieur Eli Yishai, ont dit craindre pour le maintien de l'identité juive de l'Etat face à cet afflux de clandestins.