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Israël: l'Union sioniste et le Likoud sont à égalité

Le premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a déjoué tous les pronostics en faisant égalité avec le centre gauche selon les premiers résultats.

17 mars 2015, 22:01
Benjamin Netanyahu, les casques bleus de la Finul ne font pas correctement leur travail.

Le Likoud de M. Netanyahu était crédité de 28 sièges sur les 120 de la Knesset, soit un de plus que la liste Union sioniste de M. Herzog, dans le sondage à la sortie des urnes de la chaîne Channel 2. Les deux listes étaient à égalité avec 27 mandats dans deux autres projections de Channel 1 et Channel 10.

"Contre toute attente: une grande victoire pour le Likoud, une grande victoire pour le camp national emmené par le Likoud, une grande victoire pour le peuple d'Israël", a écrit le Premier ministre sur son compte Twitter.

Aussi serrées que soient les projections, M. Netanyahu, au pouvoir depuis mars 2009, semble mieux placé que M. Herzog pour être appelé par le président Reuven Rivlin à former un gouvernement. Il s'agirait de son troisième mandat consécutif de Premier ministre, le quatrième au total avec celui de 1996 à 1999.

Partis arabes en troisième position

La faculté de M. Herzog à former une coalition paraît soumise à de multiples aléas, et en particulier au bon vouloir de la liste des partis arabes israéliens.

La liste représentant les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, paraît créer un autre événement de ces élections législatives en terminant troisième, avec 12 ou 13 sièges, selon les sondages.

Elle est restée très élusive sur son attitude et sur un éventuel soutien à M. Herzog. Mais un tel soutien pourrait faire perdre au chef travailliste d'autres partenaires éventuels.

Moshé Kahlon en faiseur de roi

Les sondages confirment le rôle de faiseur de roi prédit à Moshé Kahlon, ancien du Likoud, qui ratissait au centre et s'est lui aussi jalousement gardé d'énoncer ses intentions. Dans son offensive de dernière minute pour combler son retard et rallier les déçus et les indécis, M. Netanyahu lui a promis dimanche le portefeuille des Finances.

Une fois résultats officiels proclamés, peut-être d'ici à jeudi après-midi, M. Rivlin aura sept jours pour choisir auquel des 120 députés élus confier la formation du gouvernement. Celui-ci aura 28 jours pour constituer une coalition.

Enquêtes d'opinion ridiculisées

Mais si les sondages sont confirmés, M. Netanyahu a déjà réussi à faire mentir les enquêtes d'opinion qui annonçaient son parti quatre sièges derrière l'Union sioniste.

Ces élections passaient dans une large mesure pour un référendum pour ou contre M. Netanyahu. C'est ce dernier lui-même qui a provoqué ce scrutin plus de deux ans avant l'échéance en rompant fin 2014 une coalition gouvernementale trop indisciplinée à son goût.

Il se pensait en position de force face à ses adversaires, à commencer par M. Herzog, un avocat de formation de 54 ans volontiers raillé pour son absence de charisme.

Garant de la sécurité

Au cours de la campagne, M. Netanyahu s'est posé en garant de la sécurité d'un pays qui, officiellement, a livré huit guerres depuis sa création en 1948.

Avant les élections, ses discours alarmistes, son intervention exceptionnelle devant le Congrès américain sur le nucléaire iranien semblaient ne pas devoir suffire face aux attaques de M. Herzog et de son alliée centriste Tzipi Livni sur le terrain de la cherté de la vie, du prix des logements et des inégalités.

Devant les sondages défavorables, M. Netanyahu s'est démené dans les derniers jours. Il a donné un sévère coup de barre à droite et a encore fait monter les enchères lundi en enterrant l'idée d'un Etat palestinien coexistant avec Israël s'il conservait son poste.

Les Palestiniens vont saisir la CPI

Réagissant aux résultats annoncés, le responsable palestinien Saëb Erakat a indiqué que les Palestiniens allaient intensifier leurs efforts diplomatiques et saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour y poursuivre les dirigeants israéliens.

"Il est clair que le Premier ministre Benjamin Netanyahu formera le prochain gouvernement et pour cela, nous disons clairement que nous irons au Tribunal de La Haye. Nous allons accélérer, poursuivre et intensifier" les efforts diplomatiques, a-t-il affirmé.

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