Un gouvernement d’union en Israël entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz est-il légal? Le Premier ministre peut-il former le prochain gouvernement malgré son inculpation pour corruption? La Cour suprême a commencé dimanche à se pencher sur ces questions explosives.
Dans l’espoir de mettre un terme à la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël, le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz ont enterré la hache de guerre il y a deux semaines et signé un accord pour un gouvernement d’union.
Partage du pouvoir
La justice a été saisie de huit plaintes. L’une d’elles émane de parti Yesh Atid, qui était membre de la coalition centriste «Bleu Blanc» de Benny Gantz avant que ce dernier ne pactise avec M. Netanyahu. Cette formation a estimé que certaines clauses de l’accord violeraient les lois fondamentales, l’équivalent d’une Constitution.
L’accord prévoit que M. Netanyahu sera Premier ministre pendant 18 mois, suivi par M. Gantz pour une période équivalente. Les postes de ministres seront partagés équitablement entre les deux camps qui s’engagent aussi à discuter à partir de juillet du projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des colonies juives en Cisjordanie.
«Un échec»
Si en Israël un Premier ministre peut rester en fonction malgré des charges criminelles contre lui, qu’en est-il d’un élu qui s’apprête à diriger le prochain gouvernement?
Dimanche, durant les débats de la Cour, des dizaines d’Israéliens ont manifesté près de la salle d’audience et devant la résidence officielle de M. Netanyahu à Jérusalem.