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Israël ne restituera pas les corps des auteurs d'attaques

Les dépouilles des auteurs d'attaques contre des Israéliens ne seront pas restituées à leur famille. Le gouvernement israélien entend ainsi éviter que les enterrements des "terroristes" ne soient récupérés à des fins de propagande.

14 oct. 2015, 14:02
Cette décision a été prise, avec une série d'autres mesures, lors d'une réunion d'urgence du gouvernement israélien.

Le gouvernement israélien a annoncé mercredi que les corps des auteurs d'attaques contre des Israéliens ne seront plus rendus à leur famille. Cette décision s'inscrit dans le cadre des nouvelles mesures prises pour lutter contre les violences palestiniennes.

"La famille du terroriste fait de son enterrement une manifestation de soutien au terrorisme et d'incitation au meurtre et nous ne pouvons pas le permettre", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan, à l'origine de la mesure.

"Nous devons tout faire pour que le terroriste ne puisse pas bénéficier d'honneur et de cérémonies après avoir commis un attentat", a-t-il ajouté. Les corps pourraient être inhumés dans des cimetières réservés aux auteurs d'attentats, à la périphérie du pays, "comme cela été le cas dans le passé", précise le communiqué.

Le rituel funéraire est particulièrement important chez les juifs et les musulmans. Dans le passé, des corps ont souvent été échangés entre Israël d'un côté, et l'Autorité palestinienne, le mouvement islamiste Hamas ou le mouvement chiite libanais Hezbollah de l'autre.

"Punition collective"

La décision a été prise, avec une série d'autres mesures, lors d'une réunion d'urgence du gouvernement israélien dans la nuit de mardi à mercredi.

Le gouvernement a notamment décidé de mobiliser des soldats aux côtés de policiers dans les villes et sur les routes israéliennes et d'autoriser la police à établir des barrages routiers autour des quartiers palestiniens de Jérusalem. Les forces de sécurité israéliennes ont commencé mercredi à établir de tels barrages.

Des responsables palestiniens ont aussitôt condamné ces mesures de sécurité exceptionnelles, les plus sévères depuis la deuxième intifada au début des années 2000, parlant d'une "punition collective" en réponse à la multiplication des attaques menées par des Palestiniens.

"Les décisions du gouvernement (israélien) ne mettront pas fin à l'intifada. Les peuples qui résistent ne craignent pas les nouvelles restrictions sécuritaires", a de son côté déclaré Houssam Badrawn, porte-parole du Hamas.

Un responsable israélien a assuré sous le sceau de l'anonymat que les forces de sécurité israéliennes ne cherchaient pas à boucler complètement Jérusalem-Est, mais à "encercler" les quartiers arabes, où vivent quelque 300'000 personnes, pour contrôler étroitement les allées et venues.

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