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Israël: trois cents prisonniers palestiniens interrompent leur grève de la faim

Après deux semaines sans manger, quelque trois cents prisonniers palestiniens ont accepté d'interrompre leur grève en Israël. Plus de 1500 autres détenus ont, pour leur part, décidé de poursuivre leur grève. Les prisonniers espèrent obtenir de meilleures conditions de détention.

30 avr. 2017, 22:04
Quelque 1500 prisonniers palestiniens avaient entamé une grève de la faim pour obtenir de meilleures conditions de détention.

Trois cents détenus palestiniens en grève de la faim depuis près de deux semaines dans des prisons israéliennes ont accepté de se nourrir, a indiqué un ministre israélien. L'Autorité palestinienne et le Club des prisonniers palestinien ont quant à eux assuré que 1500 prisonniers continuaient leur grève de la faim.

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a affirmé à la radio militaire que 300 détenus "ont accepté de se nourrir sans avoir rien obtenu" de leurs revendications. "Il n'est pas question de négocier", a-t-il assuré. Les prisonniers exigent une amélioration de leurs conditions de détention.

 

 

Mais selon le président du Club des prisonniers, Qaddoura Farès, l'administration pénitentiaire israélienne a transféré certains des détenus d'une prison à une autre en vue d'entamer des négociations, excluant toutefois l'initiateur de la grève, Marwan Barghouthi.

Haut cadre du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, M. Barghouti a lancé le 17 avril cette grève d'une ampleur inédite depuis des années, qui mobilise de nombreux Palestiniens au-delà de son parti.

 

 

Ampleur inédite

M. Erdan a par ailleurs précisé que l'administration pénitentiaire prévoyait l'installation de quatre centres médicaux à l'intérieur des prisons "afin d'éviter au maximum d'avoir à transférer des détenus grévistes de la faim dans des hôpitaux civils" si leur état de santé se dégradait.

Il a également critiqué l'association des médecins israéliens qui exerce "des pressions sur les médecins pour qu'ils n'appliquent pas la loi" autorisant à nourrir des prisonniers contre leur volonté à l'aide de transfusions. Cette loi a été votée en 2015 et concerne les grévistes de la faim dont la vie est jugée en danger.

La question des prisonniers est particulièrement sensible pour les Palestiniens, alors que plus de 850'000 d'entre eux ont été incarcérés par Israël depuis l'occupation en 1967 de leurs Territoires, selon leurs dirigeants.

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