Elections à l’automne ou gouvernement transitoire de techniciens ? L’Italie était plongée dans l’incertitude vendredi après l’éclatement de la coalition au pouvoir depuis quatorze mois, décidé au beau milieu de l’été par le ministre de l’intérieur Matteo Salvini.
Des élections sans doute, mais quand et avec quel gouvernement ? Un exécutif technique pour mener le pays au scrutin? Ou avec le gouvernement actuel expédiant les affaires courantes dans l’attente du vote?
Matteo Salvini l’a répété lors d’un bain de foule à Termoli (centre-est): sa seule priorité est un vote «le plus rapidement possible». Son parti a déjà déposé au Sénat une motion de défiance envers le chef du gouvernement Giuseppe Conte, pour accélérer la chute de l’exécutif.
Campagne au pas de course
Le chef de la Ligue (extrême droite) a transformé son tour des plages initié mercredi en une campagne électorale au pas de course qui l’emmènera jusqu’en Sicile dimanche.
Juste après avoir décrété jeudi la fin de son alliance avec le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), il a profité d’un meeting à Pescara pour intimer aux parlementaires de «lever leur cul de leur chaise et revenir à Rome» pour faire tomber le gouvernement.
«Il faut rendre la parole aux Italiens (par des élections). C’est un choix de courage, de cohérence, mais aussi de dignité», a répété le «Capitano», vendredi à Termoli, après avoir enchaîné les selfies avec des partisans euphoriques.