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Italie: le PD élit son nouveau chef, Renzi largement en tête

Le Parti démocrate(PD)italien votaient dimanche pour choisir leur nouveau chef. Le maire centriste de Florence Matteo Renzi faisait figure de grand favori.

08 déc. 2013, 22:03
Matteo Renzi, the 37-year-old mayor of Florence, casts his vote during a primary for a center-left candidate to run in spring general elections, in Forence, Italy, Sunday, Nov. 25, 2012. Italians voted Sunday in a primary for a center-left candidate for next spring general elections that will in large part determine how Italy's tries to fix its troubled finances and emerge from a grinding recession. If none of the five candidates wins a majority, a runoff will be held next Sunday. The race is expected to come down to a faceoff between Pier Luigi Bersani, he 61-year-old leader of the main center-left Democratic Party, and challenger Matteo Renzi. (AP Photo/Matteo Bovo, Lapresse) ITALY OUT

Militants et sympathisants du premier parti de la gauche italienne, le Parti démocrate (PD), votaient dimanche pour choisir leur nouveau chef. En milieu de soirée, le maire de Florence Matteo Renzi arrivait largement en tête de ces primaires, après dépouillement de plus d'un million de bulletins.

A 21h15, un plus d'une heure après le début du décompte des voix, M. Renzi s'adjugeait 69% des suffrages sur environ un million de suffrages, devançant très largement ses rivaux Gianni Cuperlo (18%) et Giuseppe Civati (13%).

Les données diffusées sur le site matteorenzi.it s'affichaient également en direct sur un grand écran du théâtre Obihall à Florence, où M. Renzi est attendu dans la soirée, selon des médias sur place. Les primaires étaient organisées pour désigner le nouveau chef du PD, héritier de l'ex-Parti communiste italien.

M. Renzi n'est pas un membre de l'appareil, il est issu de l'aile démocrate-chrétienne rassemblée au sein du mouvement de la Margherita, allié des coalitions de centre gauche aux élections.

Peu avant l'annonce de ces premiers résultats, le secrétaire par intérim du PD, Guglielmo Epifani, s'est réjoui de la forte participation qui a marqué ce scrutin.

"L'affluence a été au-delà des prévisions des dernières semaines, à 17h00 nous avions à peu près le chiffre de 2009, ce qui signifie qu'on devrait s'approcher de la participation de cette année-là", soit trois millions d'électeurs, a estimé M. Epifani.

En 2009, Pierluigi Bersani, un apparatchik du PD, avait remporté les primaires qui l'avaient désigné à la tête du parti aux dépens du réformateur Dario Franceschini.

Vote élargi aux non-incrits et aux jeunes

M. Bersani a démissionné au printemps dernier après avoir échoué à former un gouvernement, en raison de la majorité trop exiguë obtenue par la coalition de centre-gauche aux législatives de février. L'Italie est gouvernée depuis avril par un gouvernement alliant pour la première fois la gauche et la droite.

Pour encourager la participation, le vote a été élargi aux non inscrits au PD, aux jeunes dès 16 ans et aux Italiens résidant à l'étranger.

Ces primaires sont jugées importantes car elles pourraient décréter une métamorphose du PD, héritier de l'ancien Parti communiste italien. Elles pèseront sur l'avenir du gouvernement Letta.

Tout au long de sa campagne sous le slogan "changer de sens", M. Renzi a aussi égratigné le gouvernement gauche-droite d'Enrico Letta, lui reprochant de "reporter continuellement les choses à faire".

Paris sur une rupture entre Letta et Renzi

D'aucuns, dont Silvio Berlusconi récemment déchu de son poste de sénateur, parient sur une rupture entre MM. Letta et Renzi, pourtant membres du même parti, et rêvent de nouvelles élections législatives.

Mais Francesco Lo Sardo, éditorialiste d'"Europa", organe officiel du PD, émet une autre hypothèse: M. Letta et le président Giorgio Napolitano voudraient "mettre du Renzi dans le moteur pour transformer le véhicule utilitaire du gouvernement en un bolide qui fasse manger la poussière à Berlusconi et (Beppe) Grillo", le chef d'un mouvement contestataire anti-austérité.

Mercredi M. Letta doit se présenter devant le parlement pour confirmer sa majorité après le passage à l'opposition de M. Berlusconi avec une partie des troupes de droite. Le vote devrait être une formalité puisque l'exécutif reste soutenu par une cinquantaine de parlementaires rassemblés sous la bannière du Nouveau Centre Droit d'Angelino Alfano, ex-bras droit de Berlusconi.

Mais M. Letta pourrait saisir l'occasion pour accélérer les réformes institutionnelles et économiques pour relancer le marché du travail alors que le chômage dépasse les 12%.

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