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Italie: Matteo Renzi largement réélu à la tête du Parti démocrate

Après sa démission suite à l'échec du référendum constitutionnel, l'ancien chef du gouvernement italien avait également quitté la tête du Parti démocrate (centre gauche). Il voulait acquérir une nouvelle légitimité. Pari réussi!

01 mai 2017, 07:07
L'ancien chef du gouvernement italien souhaitait revenir sur le devant de la scène.

L'ancien chef du gouvernement Matteo Renzi a été largement réélu dimanche la tête du Parti démocrate (PD, centre-gauche), au pouvoir en Italie avec la légitimité d'une primaire ayant mobilisé davantage que prévu. Les trois candidats en lice l'ont déjà annoncé.

"C'est une responsabilité extraordinaire, merci de tout coeur à cette communauté de femmes et d'hommes qui croient en l'Italie, en avant ensemble", a twitté M. Renzi. Ses deux rivaux l'ont félicité à distance pour sa victoire bien avant la fin du dépouillement.

Selon les premières tendances, M. Renzi a recueilli autour de 70% des voix, loin devant Andrea Orlando, actuel ministre de la Justice, et Michele Emiliano, gouverneur de la région des Pouilles (sud), considérés comme plus à gauche. Aux primaires de décembre 2013, il avait été élu avec près de 68% des voix sur plus de 2,8 millions de votants.

Au total, entre 1,9 et 2 millions de personnes ont voté, selon le PD, soit une participation bien inférieure aux scrutins précédents où elle avait frôlé les 3 millions. Elle est toutefois meilleure que ne le laissait redouter une campagne terne et sans grand enjeu.

"Plus qu'une compétition, nous sommes face à la légitimation, à une sorte de couronnement de Renzi en tant que leader du PD", avait expliqué avant le scrutin Lorenzo De Sio. Ce professeur de Sociologie politique à l'université Luiss de Rome avait fixé le seuil du succès à entre 1,5 et 2 millions de votants.

 

"Un nouveau match"

Matteo Renzi, qui est âgé de 42 ans, a démissionné après son cinglant échec au référendum constitutionnel de décembre qu'il avait souhaité pour faire entériner son ambitieux projet de réforme politique. Il a été remplacé par l'ancien ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, mais il a très vite fait comprendre qu'il voulait revenir sur le devant de la scène.

Dans la foulée, et face à la contestation de l'aile gauche de son parti, Matteo Renzi avait aussi quitté mi-février la tête du PD, avec l'objectif d'obtenir une nouvelle légitimité dans un nouveau scrutin.

"Ce n'est pas la seconde période d'un même match, c'est un nouveau match", a-t-il néanmoins insisté dans son discours de victoire. Tout en dressant de nouveau la liste de ses réussites au gouvernement.

 

Quelle coalition?

Le prochain objectif ? Les législatives prévues au plus tard début 2018. Selon la presse italienne, il souhaiterait des élections dès l'automne pour tenter de surfer sur la vague pro-européenne qu'il espère en France comme en Allemagne.

Après avoir souvent cité le "Yes we can" de l'ancien président américain Barack Obama, il a en effet repris à son compte le slogan "En Marche!" d'Emmanuel Macron, le candidat centriste à la présidentielle française.

"Nous avons le devoir historique de ne pas abandonner l'Italie dans le marigot", a-t-il lancé. Et "nous voulons changer l'Europe avec humilité et responsabilité. Nous avons besoin d'une Europe qui ait une âme solidaire".

Si le scrutin proportionnel exige à nouveau de former une coalition, M. Renzi n'exclut pas une alliance avec le centre-droit de Silvio Berlusconi tout en assurant vouloir se battre avant pour n'avoir pas besoin de le faire. Ses rivaux regardaient, eux, vers les partis de gauche.

"Nous voulons faire une grande coalition, mais avec les citoyens, les associations, pas avec des soi-disant partis qui ne représentent qu'eux-mêmes", a-t-il encore affirmé.

"Festival de démocratie"

Le scrutin était ouvert à tous les Italiens munis d'une carte d'électeur, de même qu'à ceux âgés de plus de 16 ans. Les étrangers résidant légalement en Italie pouvait également s'exprimer.

Toute la journée, des élus du PD, mais aussi les médias ont diffusé des images d'affluence dans les 10'000 bureaux de vote, installés sous des tentes dans les rues, dans des centres culturels ou encore des bars.

"C'est un festival de démocratie", a salué M. Renzi. "J'espère que les autres en feront un aussi, cela ne fait pas de mal", a-t-il lancé, dans une pique visant le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), avec lequel le PD fait jeu égal dans les sondages et qui mène pour sa part ses primairs sur internet.rnet.

 

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