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Italie: Matteo Renzi veut une UE réformatrice

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a appelé samedi l'UE à s'atteler aux réformes, dont l'Italie serait le fer de lance. Il a exhorté les Vingt-Huit à ne pas se perdre dans des querelles de pouvoir, notamment autour du nom du futur président de la Commission européenne.

31 mai 2014, 22:45
Le Premier ministre italien Matteo Renzi souhaite que le futur président de la Commission européenne porte un regard novateur sur l'UE.

"Avant de débattre autour de noms, entendons-nous sur le programme", a déclaré Matteo Renzi dans une interview accordée à plusieurs grands journaux européens, dont "La Stampa", et publiée samedi.

Le Premier ministre italien, largement victorieux dans son pays aux dernières élections européennes, réagissait ainsi aux tensions suscitées par l'éventuelle nomination du conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.

Alors qu'Angela Merkel a apporté son soutien à M. Juncker, d'autres dirigeants européens souhaitent voir un réformateur à la tête de l'exécutif communautaire. Selon l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", le Britannique David Cameron aurait même menacé ses partenaires européens d'une sortie de son pays de l'UE si le Luxembourgeois obtenait le poste.

Interrogé sur la candidature de M. Juncker, Matteo Renzi a pour sa part déclaré qu'il était "plus intéressé par (l'état du) marché du travail que par les positions de pouvoir". Il a ajouté que le futur président de la Commission "devra aimer l'Europe, mais avec un regard innovateur".

Réformes "sérieuses et énergiques"

Le jeune Premier ministre italien a apporté à la gauche européenne son plus gros contingent de députés au Parlement en raflant 40,8% des voix lors du scrutin européen du 25 mai avec son Parti démocrate.

M. Renzi a assuré que l'Italie ouvrirait la voie vers des réformes qui s'imposent. Sérieusement ébranlée par la crise financière, l'Italie "a choisi la stabilité, ce qui signifie des réformes sérieuses et énergiques".

"Nous pouvons dire que nous voulons changer l'Europe parce que nous commençons par réformer chez nous", a ajouté M. Renzi, dont le pays prendra la présidence de l'UE le 1er juillet.

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