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Italie: nouvel imbroglio autour de migrants secourus en mer

Un navire qui avait recueilli 66 migrants s'est vu refuser par les autorités de les conduire en Italie. Les personnes secourues sont maintenant à bord d'un navire des garde-côtes.

10 juil. 2018, 20:08
Le Vos Thalassa, chargé de ravitailler des plates-formes pétrolières au large de la Libye, a recueilli lundi 66 migrants.

Rome a refusé à un navire battant pavillon italien, qui avait secouru une soixantaine de migrants en Méditerranée, de les amener dans un port italien. Les personnes secourues se trouvent désormais à bord d'un navire des garde-côtes.

Le Vos Thalassa, chargé de ravitailler des plates-formes pétrolières au large de la Libye, a recueilli lundi 66 migrants. Mais il s'est vu refuser par les autorités l'autorisation de les conduire en Italie.

Le ministre des Transports, Danilo Toninelli, a précisé que les migrants avaient été transférés mardi à bord d'un navire des garde-côtes, après des incidents à bord du Vos Thalassa qui mettaient l'équipage en danger.

Les migrants seront finalement débarqués en Italie, selon une source au ministère italien de l'Intérieur. Cette source a ajouté le Vos Thalassa avait récupéré les migrants, alors qu'il avait été informé que des patrouilleurs libyens se rendaient sur place pour les recueillir.

"C'est au tour des autres"

Les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE se retrouveront jeudi à Innsbruck, en Autriche, pour une réunion consacrée à la politique migratoire. Le ministre allemand, Horst Seehofer, veut que l'Italie reprenne les migrants qui arrivent à la frontière allemande, mais son homologue italien Matteo Salvini a clairement rejeté cette idée.

"Ce qui est certain, c'est que l'Italie ne veut pas récupérer des gens qui sont partis pour un pays étranger. C'est la dernière chose qui pourrait arriver", a-t-il dit au journal Il Messaggero. "Si les Allemands et les Autrichiens ne pensent qu'à nous renvoyer des migrants, il faudrait d'abord nous aider à fermer les frontières extérieures (de l'UE)."

"Notre position, c'est d'empêcher autant que possible le trafic d'êtres humains. Nous avons fait plus que tous les autres (pour venir en aide aux migrants en mer). Ça suffit, maintenant c'est au tour des autres", a-t-il ajouté.

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