"Nous ne comptons pas retirer la permission de construction qui a déjà été accordée par le ministère pour 3 réacteurs", a déclaré le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie Yukio Edano lors d'une visite à Aomori, dans le nord du Japon.
Deux des trois réacteurs concernés sont en construction à Aomori.
Il n'a pas encore décidé s'ils seraient ensuite autorisés à fonctionner.
M. Edano a toutefois précisé qu'une fois les réacteurs terminés, leur démarrage serait soumis à l'approbation de la commission qui vient d'être créée par le gouvernement pour contrôler l'industrie nucléaire.
Le gouvernement avait annoncé vendredi qu'il comptait prendre toutes les mesures possibles pour amener la production nucléaire à zéro en trente ans.
Opinion divisée
Avant l'accident de Fukushima, la production nucléaire représentait près de 30% de la consommation d'électricité au Japon et les autorités prévoyaient d'augmenter cette part à 53% d'ici à 2030.
Samedi matin, la presse japonaise était divisée dans ses commentaires. L'"Asahi Shimbun" y voyait une décision "réaliste" car "les centrales nucléaires représentent un énorme risque et les compagnies d'électricité ont totalement perdu la confiance de la nation".
Le "Yomiuri Shimbun", journal populaire, estimait que le gouvernement aurait dû commencer par mettre en place des mesures pour augmenter la production d'électricité non nucléaire avant d'annoncer la fin du nucléaire.