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Jean-Claude Mas, fondateur de PIP n'a pas de remords

Le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, Jean-Claude Mas, n'a pas de remords.

06 janv. 2012, 07:19
pip

Jean-Claude Mas, fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, a assumé devant les enquêteurs, sans remords apparents, avoir produit un gel de silicone non homologué, issu d'une formule de sa production et dissimulé à l'organisme certificateur.

Pour lui, ses prothèses ne présentent cependant «aucun risque pour la santé». «Je le savais que ce gel n'était pas homologué, mais je l'ai sciemment fait car le gel PIP était moins cher, et rapport qualité-prix c'était moins cher et de bien meilleure qualité», a expliqué M. Mas en octobre aux gendarmes marseillais, selon un PV de garde à vue consulté par l'AFP.

«Je l'ai toujours su», dit-il encore quand on lui fait remarquer que ces produits n'étaient pas conformes à la norme. Le fondateur de PIP explique que «dès 1993», soit deux ans seulement après la création de la société, il «donne l'ordre de dissimuler la vérité» à l'organisme certificateur allemand TÜV, des années avant la mise sur le marché des implants aujourd'hui incriminés.

Formule non brevetée

«C'était de la routine, je donne l'ordre de dissimuler tous documents ayant trait au gel PIP non homologué, et, concernant les containers (de gel non homologué), les employés se débrouillaient pour les faire disparaître», explique-t-il.

PIP avise TÜV des modifications d'emballage, par exemple. Mais pas de celles concernant le gel: «car il n'est pas concerné, vu qu'il n'existe pas: il n'a pas une existence légale...».

Ce gel PIP est «une formule non brevetée, «car ça ne sert à rien», ajoute M. Mas. Le fondateur de PIP estime que les plaignantes sont «des personnes fragiles ou des personnes qui font ça que pour le fric».
 

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