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Jean-Marie Le Pen aurait caché 2,2 millions d'euros en Suisse selon Mediapart

Le fondateur du Front National aurait fait preuve de peu de patriotisme fiscal. Selon le site d'information Mediapart, Jean-Marie Le Pen aurait caché 2,2 millions d'euro à travers un trust géré par son majordome.

27 avr. 2015, 19:30
French far-right Front National former leader Jean Marie Le Pen speaks with journalists during the 15th congress of the party, in Lyon, central France, Saturday, Nov. 29, 2014. His daughter Marine Le Pen is eyeing French presidential elections in 2017 and has worked to scrub the stigma from the far-right anti-immigration party,  which is now a rising political force in France. But tensions have risen between Marine Le Pen and her father, Jean-Marie Le Pen, who led the National Front for nearly four decades and has been convicted of racism and anti-Semitism, as the new leadership seeks an image change. (AP Photo/Laurent Cipriani)

Jean-Marie Le Pen aurait placé de l'argent en Suisse par le biais d'un trust (société de gestion patrimoniale). Selon le site d'information, ce trust est géré par Gérald Gérin, l'un de ses proches collaborateurs et trésorier de son association de financement Cotelec.

Par ce biais, le fondateur du Front national aurait déposé 2,2 millions d'euros, dont 1,7 million en lingots et pièces d'or, à la banque HSBC à Genève. Il l'aurait ensuite transféré, en 2014, à la Compagnie bancaire helvétique (CBH) aux Bahamas, précise le site d'informations.

Le parquet de Nanterre a reçu ces informations du service antiblanchiment Tracfin, alors qu'une enquête préliminaire est ouverte à Paris depuis fin 2013 sur le patrimoine du président d'honneur du Front national, ajoute Mediapart. Un courrier daté de 2008, dans lequel Gérald Gérin reconnaît être l'ayant droit du trust, aurait été communiqué à la justice.

Demander des explications

Ni Jean-Marie Le Pen, ni son entourage, n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP et de Reuters. De son côté, Gérald Gérin a nié auprès de Mediapart être l'ayant-droit du compte, indiquant qu'il allait "demander des explications" au fondateur du parti.

"La politique de la maison, c'est de ne pas commenter ce genre de rumeurs et informations", a pour sa part répondu la CBH à l'AFP. Quant à HSBC, elle n'a elle pas souhaité faire de commentaire. Le groupe HSBC Holdings a annoncé début avril avoir été mis en examen par la justice française dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale par sa filiale suisse de banque privée pendant la période 2006-2007.

Elu au conseil régional Provence-Alpes Côte d'Azur (PACA) en 2010, Gérald Gérin a été l'assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen avant de devenir celui de la députée européenne Marie-Christine Arnautu.

Un compte dans les années 80

Jean-Marie Le Pen avait déjà détenu un compte en Suisse dans les années 1980. Il s'était expliqué en affirmant que ce compte lui avait permis d'obtenir un emprunt de la banque UBS et qu'il avait ensuite été clôturé.

Le Front national fait actuellement face à une double enquête sur son financement. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi ont ainsi mis en examen six personnes, prestataires du FN et responsables du micro-parti de la présidente du FN Marine Le Pen, "Jeanne".

Enrichissement

Parallèlement, la Brigade financière épluche le patrimoine de Jean-Marie Le Pen depuis fin 2013 à la suite d'un signalement de l'ex-Commission pour la transparence financière de la vie politique.

La commission avait évalué l'enrichissement personnel du fondateur du FN à 1'127'000 euros sur la période 2004-2009 couvrant sa précédente mandature au Parlement européen, et elle l'avait jugé suspect au vu de ses revenus officiels.

  

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