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Jean-Marie Le Pen condamné en appel pour des propos sur les Roms

Jean-Marie Le Pen a été condamné en appel jeudi à une amende pour des propos tenus sur les Roms en 2012. Il avait alors déclaré que ces derniers, "comme les oiseaux, (volent) naturellement".

20 nov. 2014, 15:08
Jean-Marie Le Pen a été condamné à trois mois avec sursis pour «contestation de crimes contre l'humanité».

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation à 5000 euros (6000 francs suisses) d'amende pour le président d'honneur du Front national (extrême droite) Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait dit que les Roms, "comme les oiseaux, (volent) naturellement".

Le fondateur du parti d'extrême droite va "évidemment former un pourvoi en cassation", a indiqué son défenseur, Me Wallerand de Saint-Just.

M. Le Pen avait été condamné en première instance, le 19 décembre 2013, pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie. Il avait fait appel et l'avocate générale avait demandé lors de l'audience, le 9 octobre, la confirmation de sa condamnation.

Le 22 septembre 2012, devant un public de militants ravis, M. Le Pen avait attribué aux Roms la phrase : "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement".

"Violation" de la "liberté d'expression"

Son avocat avait plaidé la relaxe, arguant de la liberté d'expression et assurant que voler ne désignait pas en l'espèce la "soustraction frauduleuse" mais le déplacement dans les airs, "comme les oiseaux qui n'ont aucune frontière".

"Cette décision in fine est une violation très importante de la liberté d'expression", a estimé l'avocat jeudi, assurant que son client "ira jusqu'au bout, devant la Cour européenne des droits de l'homme". Le fondateur du FN, auquel sa fille Marine a succédé à la tête du parti, était poursuivi par plusieurs associations antiracistes.

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