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Jérusalem: quatre fidèles tués à la synagogue

Une attaque à main armée dans une synagogue a fait quatre morts mardi à Jérusalem. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a imputé la responsabilité de cet acte au Hamas et à Mahmoud Abbas. Ce dernier a condamné l'attentat.

18 nov. 2014, 12:25
An ultra-Orthodox Jewish man prayers as Israeli rescue workers clean the scene of a shooting attack in a Synagogue in Jerusalem, Tuesday, Nov. 18, 2014. Two Palestinians stormed a Jerusalem synagogue on Tuesday, attacking worshippers praying inside with knives, axes and guns, and killing four people before they were killed in a shootout with police, officials said. (AP Photo/Ariel Schalit)

Quatre Israéliens ont été tués mardi dans l'attaque d'une synagogue à Jérusalem par deux Palestiniens, ensuite abattus par la police. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années dans la Ville sainte déjà en proie à des heurts quotidiens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt estimé qu'elle était "le résultat direct des incitations à la violence menées par le Hamas et Mahmoud Abbas", le président palestinien. Ce dernier a condamné l'attentat mené, selon la police israélienne, "à la hache, au couteau et au pistolet".

M. Netanyahu a promis de réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs" dans une synagogue, un acte rare qui fait redouter que les violences, continues depuis plusieurs mois à Jérusalem, ne dégénèrent en conflit religieux.

Les deux principaux mouvements islamistes palestiniens, le Hamas et le Djihad islamique, ont eux salué l'attentat. L'attaque, qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, a également fait neuf blessés, dont cinq se trouvaient dans un état critique, selon les secours.

Dans le sillage d'un "crime raciste"

Elle a été perpétrée dans un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem-Ouest intervient au surlendemain de ce que les Palestiniens ont dénoncé comme un "crime raciste", celui d'un chauffeur de bus palestinien retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest dimanche soir.

La police israélienne a conclu à un suicide, une version contestée par le médecin légiste qui a examiné le corps de Youssef Ramouni, un Palestinien de Jérusalem-Est de 32 ans, père de deux enfants et "heureux" selon sa famille. Celle-ci a rejeté en bloc la thèse du suicide.

Depuis la découverte de son corps, la Ville sainte, entrée en juin dans un cycle de représailles sans fin, était encore un peu plus sous tension.

Engrenage

Début juillet, des extrémistes juifs avaient brûlé vif un adolescent palestinien de Jérusalem-Est, assurant agir par vengeance après le meurtre de trois Israéliens.

Depuis lors, Jérusalem est entrée dans un engrenage de la violence, rythmé chaque nuit par des affrontements dans la partie palestinienne occupée et annexée par Israël entre jeunes jeteurs de pierres et policiers israéliens lourdement équipés.

L'escalade a franchi un nouveau palier il y a près d'un mois, lorsqu'un Palestinien a jeté sa voiture sur un arrêt du tramway. Depuis, deux autres attentats à la voiture bélier ont ensanglanté Jérusalem et la Cisjordanie occupée, puis une série d'attaques au couteau ont touché jusqu'à Tel-Aviv.

Aucune de ces attaques n'a été revendiquée, mais certaines ont été menées par des membres du Djihad islamique ou du Hamas. Pour ces deux mouvements, l'attentat contre la synagogue est une "réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni".

"Brutalité insensée"

Alors que les tensions se sont multipliées ces dernières semaines autour du site très sensible de l'esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les nombreuses visites d'extrémistes juifs sur ce lieu saint, le Hamas y a également vu "une réponse à la série de crimes de l'occupant (israélien) à (la mosquée d') Al-Aqsa".

M. Abbas a condamné "le meurtre de fidèles priant dans une synagogue". Il a en même temps dénoncé "le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient".

Les deux assaillants, originaires de Jabel Moukabber, un quartier escarpé qui surplombe Jérusalem-Est, sont entrés au moment de la prière juive du matin dans une synagogue du quartier ultra-orthodoxe de Har Nof, à Jérusalem-Ouest, considéré comme un bastion du Shass, un parti religieux.

L'attaque a été dénoncée comme un acte d'une ""brutalité insensée" par le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, en visite à Londres.

 

 

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