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Jérusalem reste encore sous haute tension ce vendredi

Certes rouverte, l'Esplanade des Mosquées en vieille ville de Jérusalem n'en reste pas moins sous la haute surveillance policière israélienne. Quant aux imams, ils appellent les Palestiniens à manifester leur indignation dans leurs prières.

31 oct. 2014, 17:46
Un calme relatif semblait revenu vendredi sur l'Esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. L'endroit restait placé sous haute surveillance policière israélienne.

Un calme relatif semblait revenu vendredi sur l'Esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. L'endroit restait placé sous haute surveillance policière israélienne. Lors des prières, les imams ont appelé les Palestiniens à manifester leur indignation.

Toute la journée, la tension était palpable après la réouverture partielle de l'esplanade des Mosquées. Celle-ci avait été fermée la veille par les forces de sécurité israéliennes suite aux violences à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée de la ville.

L'accès de l'esplanade, un site de 15 hectares vénéré tant par les juifs que les musulmans, restait interdit aux hommes de moins de 50 ans. La mosquée Al-Aqsa a inspiré les prêches des imams lors de la grande prière du vendredi, notamment à Gaza et en Cisjordanie. Ils ont incité les Palestiniens à défendre cet important lieu saint de l'islam.

S'exprimant devant quelques milliers de fidèles dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, le cheikh Azzam al-Khatib a qualifié les événements de la veille de "journée noire" et de "catastrophe".

Pratiquement déserte

Pendant ce temps, des centaines de policiers parfois lourdement armés étaient en faction ou patrouillaient dans les ruelles étroites de la citadelle, connue habituellement pour l'agitation de ses échoppes. Vendredi, elle était quasi désertée par les touristes et les clients.

Malgré d'intenses averses, quelque 9000 fidèles ont prié dans les rues de la vieille ville, selon une estimation de la police israélienne.

A quelques kilomètres de l'esplanade, à Qalandiya, la prière a été suivie d'affrontements entre 300 Palestiniens et des policiers israéliens à un point de contrôle entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée. Une dizaine de Palestiniens ont été blessés, ont indiqué les forces de sécurité palestiniennes.

"Déclaration de guerre"

A Ramallah, devant le président palestinien Mahmoud Abbas, l'imam a repris les mots prononcés par ce dernier la veille. Selon lui la fermeture de l'esplanade est non seulement de "déclaration de guerre aux Palestiniens mais également à l'ensemble des musulmans à travers le monde". Le Fatah, le mouvement du président Abbas, avait appelé à une "journée de la colère".

Vendredi matin, la presse palestinienne reflétait ce sentiment. Elle a titré à l'unission: "Israël a déclaré la guerre à Jérusalem et à Al-Aqsa".

Derrière pour mener bataille

Dans la bande de Gaza, des milliers de personnes ont pris part à deux rassemblements distincts à l'appel du Hamas et du Jihad islamique. "Habitants de Jérusalem, tenez bon! Nous sommes derrière vous pour mener la bataille d'Al-Aqsa", a lancé à la foule Fathi Hamad, un dirigeant du Hamas.

La fermeture jeudi de l'esplanade des Mosquées était une première depuis l'annexion de 1967, selon la fondation jordanienne qui gère le site. La police israélienne affirme en revanche que cela n'était pas arrivé depuis 2000, après la visite sur l'esplanade d'Ariel Sharon, alors leader de l'opposition de droite.

Perçue comme une provocation par les Palestiniens, cette visite d'Ariel Sharon est communément considérée comme le point de départ de la deuxième Intifada (révolte).

Provocations ultranationalistes

Les musulmans s'alarment de l'intention prêtée au gouvernement israélien d'autoriser les juifs à prier sur l'esplanade. Ils dénoncent des provocations de juifs ultranationalistes qui accèdent à ce lieu sous le couvert d'une visite et se mettent à prier. Ils s'indignent en outre des restrictions imposées à l'accès au site.

Le gouvernement israélien a répété ces derniers jours n'avoir aucune intention de changer le statu quo sur l'esplanade.

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