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L'EI s'attribue une attaque à Jérusalem: le Hamas et Israël démentent

L'EI s'est attribué vendredi l'attaque qui a tué une policière israélienne près de la Vieille ville de Jérusalem. Trois assaillants palestiniens ont été abattus. Le Hamas et Israël ont démenti cette revendication.

17 juin 2017, 08:19
/ Màj. le 17 juin 2017 à 11:31
L'attaque a été menée près de la porte de Damas, en bordure de la vieille ville de Jérusalem.

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué pour la première fois vendredi une attaque meurtrière à Jérusalem et averti qu'elle ne serait "pas la dernière". Le Hamas palestinien et Israël ont démenti cette revendication.

Dans un communiqué en ligne obtenu à Beyrouth, l'EI a salué les "lions du califat" qui ont "attaqué un rassemblement de juifs" après que la police israélienne a annoncé avoir tué trois jeunes assaillants palestiniens.

Avant d'être tués, ces derniers ont grièvement blessé à l'aide d'un couteau une policière israélienne près de la Vieille ville de Jérusalem, située dans la partie orientale de la ville sainte, palestinienne mais occupée et annexée par Israël en violation du droit international. La policière de 23 ans est décédée peu après.

Selon SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste, ce serait la première fois que l'EI mène une attaque à Jérusalem ou en Israël.

"Brouiller les cartes"

Mais dans la nuit de vendredi à samedi, le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui tient la bande de Gaza, et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), la gauche historique palestinienne, ont affirmé que les trois assaillants étaient issus de leurs mouvements.

"La revendication de l'Etat islamique est une tentative de brouiller les cartes", a assuré dans un communiqué Sami Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas. L'attaque, a-t-il ajouté, a été menée par "deux résistants palestiniens du Front populaire de libération de la Palestine et un troisième du Hamas".

La police israélienne a également rejeté tout lien avec une organisation étrangère. "C'était une cellule locale. A ce stade, aucun élément n'indique que cela était dirigé par des organisations terroristes, aucun lien n'a été établi avec une quelconque organisation", a dit Luba Simri, porte-parole de la police.

Contre "les crimes de l'occupant"

Le FPLP a de son côté indiqué que Bara Ata, 18 ans, Oussama Ata, 19 ans, et Adel Ankouch, 18 ans, avaient mené cette attaque "dans la droite ligne de la résistance et pour répondre aux crimes de l'occupant". Cette attaque intervient dans le contexte d'une vague d'attentats depuis un an et demi, majoritairement menés par des jeunes isolés armés de couteaux.

Depuis le 1er octobre 2015, les violences dans les Territoires palestiniens et en Israël ont causé la mort de 272 Palestiniens, 42 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l'AFP. La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques contre l'occupation israélienne.

Emprisonnés dans les geôles d'Israël

Les trois auteurs de l'attaque de vendredi sont originaires d'un village proche de Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 50 ans. Des habitants de Deir Abou Mechaal ont indiqué que des soldats israéliens avaient aussitôt bouclé la localité.

Selon le FPLP, Bara et Oussama Ata étaient récemment sortis de prisons israéliennes après y avoir passé plusieurs mois.

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