La sécurité du pape François a posé problème lors de son arrivée à Rio de Janeiro lundi. Son véhicule a été bloqué près d'un quart d'heure par la foule. Pour le Vatican, des "leçons" sont à tirer de cet épisode fâcheux, alors que les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) débutent mardi.
Interrogé par l'AFP sur l'éventualité d'une erreur de parcours du chauffeur du véhicule du pape, une voiture grise fermée, le service de presse de la mairie de Rio de Janeiro s'est limité à répondre mardi: "la mairie n'a rien à voir là-dedans, c'est la police fédérale qui est responsable de la sécurité".
La veille pourtant, le secrétaire municipal des transports, Carlos Roberto Osorio, avait déclaré à la chaîne de télévision brésilienne TV Globo News que le "trajet avait été changé au dernier moment par la police fédérale." "Je ne sais pas si c'est à la demande du pape ou des responsables de sa sécurité", avait-il dit.
Il avait expliqué que le cortège du pape avait pris la piste de droite de l'avenue fermée au lieu de prendre la centrale libérée pour lui. Selon les images de "TV Globo", la foule qui était sur l'avenue Presidente Vargas sans barrière de protection à cette hauteur s'est approchée de la voiture seulement protégée par quelques agents de sécurité manifestement nerveux.
La voiture était coincée entre la foule d'un côté et une file interminable de bus de l'autre. Les premières barrières de protection pour maintenir la foule à distance se trouvaient trois pâtés de maisons plus loin.
La célérité du pape
Le souverain pontife a immédiatement baissé sa vitre à la joie des fidèles qui tentaient de le toucher et de lui donner des cadeaux. Le véhicule papal a alors mis douze minutes pour parcourir 500 mètres.
Selon une note officielle des responsables de la sécurité du pape, dont la Police fédérale brésilienne et la mairie, les barrières de protection n'étaient prévues qu'à partir du moment où le pape monterait dans sa jeep découverte pour parcourir les rues du centre-ville et saluer la foule, ce qui s'est déroulé sans problème.
Le porte-parole du Vatican, Frederico Lombardi a affirmé lundi soir que les imprévus survenus dans le déplacement de François ont été une leçon pour les prochains jours, même si le pape n'avait pas eu peur.
"Cela a été une première expérience, nous avons vu l'enthousiasme des gens. C'est quelque chose de nouveau, peut-être une leçon pour les prochains jours", a souligné M. Lombardi, cité mardi par le site internet de TV Globo.