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Journée de manifestations rivales en Egypte

Les pro et anti Morsi vont descendre dans la rue ce vendredi en Egypte. La police a annoncé le déploiement de nombreux renforts pour assurer la sécurité des cortèges rivaux.

26 juil. 2013, 06:59
epa03797811 Supporters of the Muslim Brotherhood attend a protest in support of ousted President Mohamed Morsi outside the Rabaa al-Adawiya mosque in in Cairo, Egypt, 22 July 2013. The family of the ousted president said the army had abducted their father and kept him at an undisclosed place. The army ousted Morsi on 03 July after millions of Egyptians took to the streets demanding his resignation. The Brotherhood has denounced Morsi's toppling as a coup and vowed street protests until he is reinstated  EPA/KHALED ELFIQI

L'Egypte sera vendredi le théâtre de manifestations rivales entre partisans et opposants de Mohamed Morsi. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi l'armée égyptienne à libérer le président islamiste destitué et d'autres dirigeants des Frères musulmans.

Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans, est détenu avec certains de ses collaborateurs dans un lieu tenu secret depuis sa destitution par un coup militaire le 3 juillet.

M. Ban a en outre appelé "toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue" dans les manifestations de vendredi. Il a rappelé qu'il soutient "le droit de tous les Egyptiens à manifester de façon pacifique".

L'armée égyptienne a alterné jeudi mises en garde et propos rassurants face aux partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi.

Les deux camps, qui s'accusent mutuellement d'entraîner le pays vers la guerre civile, semblaient vouloir se dégager par avance de toute responsabilité au cas où les rassemblements de vendredi dégénéreraient.

L'appel du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi à manifester vendredi pour lui donner "mandat" d'en "finir avec le terrorisme et la violence" ne "constituait pas une menace envers un groupe politique en particulier", a assuré un porte-parole militaire, en allusion aux Frères musulmans.

Délai de 48 heures

Mais un communiqué publié sur une page Facebook proche des militaires diffusait dans le même temps un message plus pressant, voire menaçant. "Le commandant des forces armées a donné un délai de 48 heures pour un retour dans les rangs de la nation", selon ce texte repris par l'agence officielle Mena.

Les Frères musulmans, formation de M. Morsi, ont vu dans le discours du général Sissi un "appel à la guerre civile". Leur guide suprême, Mohamed Badie, a toutefois réaffirmé que les manifestations vendredi "contre le coup d'Etat sanglant" qui a renversé le président le 3 juillet devaient être "pacifiques".

La police se mobilise

Amnesty International met en doute dans un communiqué les déclarations lénifiantes de l'armée, soulignant que "l'appel du général Sissi fait redouter que les forces de sécurité ne soient en train de se préparer à utiliser la force pour mettre fin aux sit-in et aux manifestations des partisans de M. Morsi".

La police a annoncé le déploiement de nombreux renforts pour assurer la sécurité des cortèges rivaux. La télévision d'Etat a annoncé par ailleurs l'interruption des feuilletons du ramadan jusqu'à samedi afin de se consacrer à la couverture de l'actualité.

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