Depuis 1993, le 3 mai est déclaré Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette année, elle est célébrée trois jours seulement après l'assassinat de dix journalistes en Afghanistan. Pour rappel, un double attentat-suicide revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique a frappé Kaboul tôt lundi, faisant 37 morts, dont neuf journalistes, parmi lesquels le chef photographe de l'AFP à Kaboul, Shah Marai, 41 ans. Un reporter afghan de la BBC a été abattu quelques heures plus tard à Khost (sud-est). Six autres journalistes ont été sérieusement blessés.
Les journalistes ont été "délibérément ciblés" selon l'ONU. Il s'agit de l'attentat le plus mortel contre les médias depuis la chute des talibans en 2001, note Reporters sans frontières (RSF).
Nombre de journalistes tués en hausse
Plus de 40 journalistes ont été tués dans le monde depuis le 1er janvier 2018. Un nombre en hausse de près de 60% par rapport à la même période l'an dernier. A noter que 2017 fut l'année la moins meurtrière depuis 14 ans pour la profession, précise RSF. 65 journalistes ont tout de même perdu la vie pour avoir exercé leur mission d'information.
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Message à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse
"Je demande aux gouvernements de faire davantage pour que la liberté de la presse soit respectée et les journalistes protégés."
António Guterres, Secrétaire général de l'ONU
Une vidéo pour lutter contre la désinformation
La lutte contre la désinformation est l’un des enjeux majeurs de la défense du journalisme. A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai 2018, Reporters sans frontières (RSF) lance un film de mobilisation contre les “fake news”, intitulé “#FightFakeNews”. Réalisé par l’agence BETC, "ce spot met en parallèle les ravages humains des contrefaçons de produits industriels ou pharmaceutiques et les ravages politiques de la “contrefaçon” de l’information".
"Au contraire des contrefaçons classiques, dont les conséquences sur la santé ou l’environnement sont visibles et mesurables, le phénomène des “fake news” sape les fondements de la démocratie", explique RSF.