Il a exhorté les Occidentaux à mettre "plus de pression" sur Moscou.
"Quelques régions dans l'est de l'Ukraine sont, de fait, sous le contrôle de terroristes pro-russes et de troupes russes. Mais ce sont des régions ukrainiennes - et nous allons les récupérer", a assuré M. Klimkine dans une interview au journal allemand "Bild". Il confirmait le durcissement du ton du président ukrainien Petro Porochenko lundi.
Le chef de la diplomatie ukrainienne n'a livré aucune précision sur une éventuelle offensive militaire, alors que les dernières avancées des troupes gouvernementales, fin août, se sont soldées par un revers cuisant. Sur le point d'étouffer la rébellion, l'armée s'était heurtée à des séparatistes soutenus, selon Kiev et les Occidentaux, par des troupes régulières russes, ce que Moscou dément.
Processus de paix mis à mal
Comme l'a fait M. Porochenko lundi, M. Klimkine a qualifié le scrutin de dimanche de "violation majeure" du protocole de Minsk conclu le 5 septembre entre Kiev et les séparatistes, avec la participation de Moscou et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ce vote a été condamné par les Occidentaux mais reconnu par la Russie.
"Je ne sais pas si on peut parler d'un échec complet (du processus de paix, ndlr), mais la reconnaissance du 'vote' par la Russie compromet gravement la mise en oeuvre des accords de Minsk", a-t-il fustigé. Il a exhorté les Occidentaux à mettre "plus de pression" sur le Kremlin et à renforcer leurs sanctions.
"Incursions" russes
M. Klimkine a également dénoncé les "incursions répétées de nombreux soldats russes" dans les régions rebelles du Donbass. "Les forces ukrainiennes sont prêtes à défendre notre pays, comme elles ne l'ont jamais été", a-t-il mis en garde.
En Ukraine, le conseil de sécurité nationale et de défense doit se réunir mardi pour aborder notamment la suppression de la loi sur le "statut spécial" des régions séparatistes, approuvée en septembre et qui leur donnait pour trois ans une large autonomie.