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Kiev dénonce une incursion militaire russe

Kiev a dénoncé lundi l'entrée de dizaines de véhicules blindés russes sur son territoire. Les combats font rage entre le convoi et les gardes-frontières, dans le sud du pays.

25 août 2014, 12:46
La frontière ukrainienne a été violée par une colonne russe.

Les autorités ukrainiennes ont affirmé lundi qu'une colonne de "dizaines" de blindés et de chars avaient franchi la frontière depuis la Russie au sud du pays, près de la mer d'Azov. Elle est en plein combat avec les gardes-frontières, ont-elles ajouté.

"La frontière ukrainienne a été violée par une colonne de plusieurs dizaines de tanks et de véhicules blindés", qui sont entrés sur le territoire près de la ville de Marioupol, a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Léonid Matioukhine. "La colonne a été arrêtée par les gardes-frontières. (...) La bataille est en cours", a-t-il ajouté.

Le chef d'une milice pro-gouvernementale ukrainienne a de son côté affirmé que la colonne russe était composée d'une cinquantaine de blindés. Selon lui, ces véhicules ont passé la frontière près de Novoazovsk, sur le littoral de la mer d'Azov, et se dirigent vers Marioupol.

Coeur de l'industrie métallurgique

Marioupol, une ville de 500'000 habitants sur la mer d'Azov, dans le sud-est de l'Ukraine, est située à environ 50 kilomètres de la frontière russe et à 110 kilomètres au sud du bastion rebelle de Donetsk. Elle est le coeur de l'industrie métallurgique ukrainienne et le siège des plus grandes usines du secteur dans l'est du pays.

La ville a pris part au référendum du 11 mai pour se séparer des autorités de Kiev et pour rejoindre la République populaire de Donetsk, autoproclamée par les rebelles prorusses, mais est restée sous le contrôle des forces loyalistes depuis des mois.

Des batailles rangées à Marioupol ont provoqué la mort de plus d'une dizaine de personnes le 9 mai, avant l'expulsion des rebelles prorusses quelques jours plus tard. Depuis, Marioupol est devenu le siège de l'administration de la région de Donetsk, subordonnée à Kiev, qui a dû quitter la capitale régionale après l'arrivée des insurgés.

Les autorités régionales ont diffusé un message lundi visant à apaiser les esprits parmi les habitants, indiquant que l'administration "fonctionnait normalement" et que ses membres n'avaient pas quitté leurs postes.

Escalade de la violence

Didier Burkhalter appelé lundi à ne pas relâcher les efforts diplomatiques pour résoudre la crise ukrainienne. Invité à la conférence des ambassadeurs allemands à Berlin, il a mis en garde contre une escalade de la violence.

En tant que président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le conseiller fédéral est très impliqué dans les tentatives de résolution pacifique de cette crise.

M. Burkhalter a salué la coopération "fiable" avec le ministère allemand des Affaires étrangères dans la crise ukrainienne. "Nous entendons des mises en garde selon lesquelles l'Allemagne ne doit pas être une grande Suisse, mais au contraire doit prendre des responsabilités", a-t-il toutefois souligné.

Mais cette "grande Suisse" signifie une politique étrangère qui s'engage tout en étant proche des citoyens. Les efforts doivent être centrés sur les instruments civils de résolution des conflits, a-t-il ajouté.

Le seul moyen d'aller de l'avant est le "dialogue à tous les niveaux". Ce qui veut dire qu'il faut non seulement parler du président russe Vladimir Poutine, mais aussi avec lui, a souligné M. Burkhalter.

Le président de la Confédération a évoqué une "crise de la sécurité en Europe". "L'aliénation, ces dernières années, entre la Russie et les pays occidentaux, ainsi que l'absence de vision commune entre la Russie et l'Europe ont contribué à la naissance de la crise ukrainienne".

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