Autant que le bruit des armes, qui n’a pas cessé le long de la ligne de front du Donbass, quoique sur un ton assourdi, c’est le cycle de représailles et d’accusations réciproques enclenché entre la Russie et l’Ukraine qui pourrait bien déterminer le sort de ces régions rebelles, plus que jamais exposées à tomber comme un fruit mûr entre les mains de Moscou. Hier, pas moins de trois événements disjoints ont contribué à dégrader un peu plus les relations entre les deux «peuples frères» – tels que Vladimir Poutine osait les nommer il y a un an et demi – et désormais à couteaux tirés.
L’ancien député russe Denis Voronenkov, réfugié en Ukraine, qui avait accusé son pays d’avoir planifié de longue date l’invasion du Donbass, a été fusillé dans la matinée en plein centre de Kiev. L’ex-parlementaire était considéré à Moscou comme un «traître». Par ailleurs, durant la nuit,...