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L'accord de libre-échange CETA a été signé par l'Union Européenne et le Canada

C'est fait. Dimanche, le Canada et l'Union Européenne ont signé le traité de libre-échange CETA. L'accord doit à présent être ratifié par les Parlements européen et canadien avant d'entrer en application partielle et provisoire, puis par les Parlements nationaux et régionaux de chaque pays de l'UE pour être définitif.

30 oct. 2016, 12:09
/ Màj. le 30 oct. 2016 à 14:09
Le Canada et l'Union Européenne ont signé l'accord CETA.

L'UE et le Canada ont signeé dimanche à Bruxelles leur traité de libre-échange (CETA), retardé par de vifs désaccords internes belges. Cet épisode rend incertaine l'étape suivante: sa ratification obligatoire par chacun des différents Parlements des pays de l'Union européenne (UE).

Initialement fixé à 10h30, pour une signature officielle à 12h00, le sommet entre l'UE et le Canada a été repoussé d'une heure et demie en raison du retard du premier ministre canadien Justin Trudeau, dont l'avion a rencontré un problème technique au départ d'Ottawa.

Conséquences sur l'agriculture

Devenus porte-voix des opposants au CETA, les Wallons redoutaient les conséquences du traité sur leur agriculture. Ils s'inquiétaient surtout de la possibilité laissée à une multinationale d'attaquer un Etat qui adopterait une politique publique contraire à ses intérêts.

Pas question de laisser un tribunal privé arbitrer ces différends, ont répété les anti-CETA wallons, exigeant des garanties, sans quoi ils n'accorderaient pas leur blanc-seing au gouvernement fédéral belge.

La lenteur des "concertations" a entraîné l'annulation d'un premier sommet avec le Canada prévu jeudi à Bruxelles.

L'UE, elle, a fait profil bas: pas de déclaration, pas un tweet qui aurait risqué de perturber ces laborieuses tractations belgo-belges. "Nous respectons ce processus démocratique", ont répété à l'envie ses portes-parole.

L'accord de compromis belge est finalement tombé jeudi à la mi-journée, quelques pages, qui seront amendées au traité. Un "CETA corrigé (...) plus juste que l'ancien CETA", s'est targué le chef du gouvernement wallon, le socialiste Paul Magnette.

Tâche pas facile

"Rien n'est simple en Belgique, mais peu de choses sont impossibles", a résumé samedi avec ironie le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, soulagé.

Sitôt l'accord "intrabelge" conclu, l'UE a décidé de battre le fer tant qu'il est chaud. Il ne lui a fallu que quelques heures vendredi pour obtenir le feu vert des 27 autres Etats membres, puis décider dans la foulée d'organiser un nouveau sommet dès dimanche.

Le traité doit à présent être ratifié par les Parlements européen et canadien avant d'entrer en application partielle et provisoire.

L'UE fera alors face à une autre montagne: sa nécessaire ratification par les différents Parlements nationaux et régionaux des pays de l'UE afin qu'il devienne définitif. Une tâche qui, à la lumière du psychodrame belge, ne s'annonce pas facile.

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