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L'agriculture de Gaza souffrira du conflit à "long terme"

L'agriculture dans la bande de Gaza souffrira à "long terme" des dégâts causés à l'élevage, aux cultures et à la pêche, a averti lundi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

18 août 2014, 20:01
Quelque 17'000 hectares de terres cultivables ont souffert de dégâts en raison des combats, ainsi que la majorité des infrastructures agricoles, dont les bateaux des pêcheurs.

Les combats dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive israélienne en juillet ont paralysé l'agriculture. Celle-ci souffrira à "long terme" des dégâts causés à l'élevage, aux cultures et à la pêche, a averti lundi la FAO.

"Les violences ont désorganisé les récoltes et la pêche, et provoqué des hausses de prix pour les denrées alimentaires clé", estime dans un communiqué l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Quelque 17'000 hectares de terres cultivables ont souffert de dégâts "substantiels" en raison des combats, ainsi que la majorité des infrastructures agricoles (serres, systèmes d'irrigation, élevages, stocks de fourrage et bateaux de pêche), évalue la FAO. Fermiers et éleveurs ont dû abandonner leurs terres, "stoppant la production alimentaire locale", explique le communiqué.

"Le redémarrage du secteur agricole, une fois les hostilités terminées, demandera une aide extérieure significative sur le long terme", ajoute-t-elle.

"La moitié" des volailles perdues

Gaza a ainsi perdu "la moitié" de ses volailles, soit touchée directement par les frappes, soit par manque d'eau, de nourriture ou de soins à cause des restrictions d'accès. Environ 64'000 petits ruminants ont besoin de nourriture et d'eau.

Une distribution urgente de fourrage pour le bétail devrait commencer mercredi, si les conditions de sécurité le permettent, a indiqué un porte-parole de la FAO.

L'organisation estime les pertes subies par le secteur de la pêche à près de 235 tonnes entre le 9 juillet et le 10 août, soit près de 10% des prises annuelles. Quelque 28'600 personnes vivent de l'agriculture (pêche incluse) dans la bande de Gaza, sur 1,8 million d'habitants.

Même si les habitants de la bande de Gaza "importent la majorité de ce qu'ils mangent", les produits locaux restent une "source importante d'aliments nutritifs et bon marché", souligne la FAO.

Etant donné que les importations de nourriture sont également limitées, "presque toute la population de Gaza dépend actuellement de l'aide alimentaire", évalue l'organisation.

Flambée des prix

Le conflit a aussi fait flamber le prix de certains produits alimentaires, oeufs et légumes en tête. L'organisation a relevé des hausses autour de 40% pour les oeufs et les pommes de terre, et jusqu'à 179% pour les tomates.

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