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L'Allemagne compte déployer 1'200 militaires contre l'EI

Longtemps réticente à une intervention militaire en Syrie, l'Allemagne a annoncé jeudi son accord de principe pour une telle mission.

29 nov. 2015, 22:05
Plus de mille soldats allemands devraient prendre la direction de la Syrie.

L'armée allemande a indiqué dimanche qu'elle comptait déployer quelques 1'200 militaires pour aider la France dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie. Le président syrien Bachar al-Assad a pour sa part accusé "des pays hostiles à la Syrie" d'avoir renforcé leur soutien aux "terroristes".

L'engagement annoncé par l'Allemagne sera sa mission la plus importante en cours à l'étranger.

"Du point de vue militaire le nombre de soldats nécessaire pour assurer le fonctionnement des avions et navires devrait tourner autour de 1'200", a déclaré l'inspecteur général de la Bundeswehr, le plus haut gradé de l'armée allemande, Volker Wieker à l'édition dominicale du quotidien Bild.

L'Allemagne, longtemps réticente à une intervention militaire en Syrie, a annoncé jeudi son accord de principe pour une telle mission. Après la décision de principe, le conseil des ministres allemand doit formellement entériner l'engagement militaire du pays en Syrie mardi avant un vote des députés.

Eventuelles frappes de la Grande-Bretagne

Le gouvernement de David Cameron a, lui, intensifié ses efforts pour obtenir un consensus autour de l'extension à la Syrie des frappes britanniques contre l'EI, dans l'espoir d'un vote au Parlement la semaine prochaine.

Selon la presse dominicale, le vote à la Chambre des Communes pourrait avoir lieu dès mercredi. Mais le ministre de la Défense, Michael Fallon, a indiqué à la BBC que le gouvernement n'avait "pas encore" la garantie d'avoir une majorité, préalable inconditionnel avant de soumettre la question au Parlement.

Le gouvernement attend notamment la réunion lundi du parti d'opposition travailliste, qui doit définir sa ligne de conduite.

Samedi, une manifestation contre d'éventuelles frappes britanniques en Syrie n'avait rassemblé que 5'000 personnes à Londres.

L'Espagne hésite

Les Espagnols sont également divisés sur une participation de leur pays à la coalition militaire internationale contre l'EI, selon deux sondages publiés ce week-end dans la presse espagnole.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Madrid contre un engagement de l'Espagne dans le conflit syrien. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy assurait une nouvelle fois qu'il ne prendrait aucune décision précipitée, à moins d'un mois des élections.

Assad accuse ses adversaires

De son côté, le président Assad s'est félicité, en accueillant Ali Akbar Velayati, le conseiller pour les affaires internationales du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, des "réalisations importantes de l'armée arabe syrienne dans la lutte contre le terrorisme, avec l'appui des amis et à leur tête l'Iran et la Russie", a rapporté l'agence syrienne Sana.

Ces "réalisations" ont "poussé certains pays hostiles à la Syrie et qui prétendent combattre le terrorisme, à (...) revoir à la hausse le financement et l'armement des groupes terroristes", a ajouté M. Assad.

Samedi, l'armée syrienne avait accusé dans un communiqué le gouvernement turc d'avoir augmenté "son soutien aux terroristes, ainsi que les livraisons d'armes et munitions".

Réponse russe à l'attaque turque

Dimanche, le corps du pilote d'un bombardier russe abattu mardi par l'aviation turque a été ramené de Syrie en Turquie. Il y sera remis à un représentant russe, a annoncé Ankara alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas.

En réponse à ce crash, le président russe Vladimir Poutine a signé samedi un décret adoptant un ensemble de mesures de rétorsion économiques.

Mise en garde de la Turquie

La Turquie recommande, elle, à ses citoyens d'éviter tout déplacement non-urgent en Russie. Parallèlement, le président turc s'est dit samedi "attristé" par l'incident aérien, affirmant lors d'un discours à Burhanye (ouest) qu'il aurait "préféré que cela n'arrive pas".

Il avait vendredi exprimé le souhait de rencontrer en "face-à-face" son homologue russe au sommet sur le climat qui s'ouvre lundi à Paris. Mais M. Poutine ne semble pas enclin à relâcher la pression sur la Turquie.

Sur le terrain, au moins 18 civils ont été tués dimanche et plus de 40 blessés dans des frappes "probablement russes" sur la ville d'Ariha, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

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